Un malfrat qui ne voulait pas changer tiré en pleine rue, 4 mois après sa libération

Jonathan Tremblay | Journal de Montréal
Un malfrat qui a affirmé, il y a un an, être un « criminel qui n’avait aucun intérêt à changer » a été tué en pleine rue, mercredi soir, moins de 4 mois après sa libération.
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Selon nos sources, Charles-Olivier Boucher Savard, 33 ans, aurait été tué par un individu au visage cagoulé, vers 21 h 50.
Quelques minutes plus tard, il a été trouvé par des policières, avenue des Érables, dans le quartier Centre-Sud, à Montréal. Sous le regard de curieux, il gisait à plat ventre sur l’asphalte dans son sang, atteint par balles au haut du corps.
Il a été conduit à l’hôpital, où son décès a été constaté, faisant de lui la 35e victime d’homicide cette année dans la métropole.
Rapidement, le Service de police de la Ville de Montréal a arrêté deux individus. Ils ont comparu jeudi pour possession d’armes à feu.
« Ont-ils un lien avec l’homicide ? Ça reste à déterminer. L’enquête se poursuit », a indiqué Véronique Comtois, porte-parole.
Le nom de Boucher Savard avait déjà fait les manchettes pour les mauvaises raisons à quelques reprises au cours des 12 dernières années.

En 2009, il avait été arrêté dans le cadre du projet Machine, en compagnie de Daniel « Poutine » Leclerc, un Hells Angels avec qui il faisait affaire pour du trafic de stupéfiants.
Chez un mafieux
Au printemps 2020, le quotidien The Hamilton Spectator rapportait qu’il avait été condamné à 4 ans de prison pour une histoire de braquage.
Deux ans plus tôt, le criminel s’était rendu avec trois complices chez le mafieux Natale Luppino, en Ontario. Sur place, il avait poignardé deux fois l’un des occupants de la résidence.
D’abord accusé de tentative de meurtre, il a plaidé coupable de voies de fait grave.

Selon nos sources, Charles-Olivier BoucherSavard, 33 ans, aurait été tué par un individu au visage cagoulé, vers 21 h 50.
Boucher Savard n’était cependant en liberté que depuis septembre dernier.
À l’automne 2020, il avait déclaré à un intervenant carcéral « être un criminel et ne pas avoir l’intention de changer », peut-on lire dans la dernière décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada à son dossier.
Il n’avait pas du tout honte de ses activités criminelles. On peut d’ailleurs le constater sur sa photo de profil Facebook, datant de 2011. Il y pose, les bras tendus en signe de croix, à l’intérieur des murs de la prison de Bordeaux, à Montréal.
– Avec Maxime Deland, Agence QMI