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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Le maire d’une banlieue de New York dénonce les arrestations de sans-papiers

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2025-01-25T01:21:53Z
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Le maire d’une grande ville de la banlieue de New York a dénoncé vendredi une opération de police effectuée la veille contre des immigrés clandestins – et, d’après lui, un ressortissant américain – alors que la Maison-Blanche met en œuvre sa politique d’expulsion de sans-papiers dans tout le pays.

• À lire aussi: Trump va en Californie, la Maison-Blanche met en scène des arrestations de migrants

«L’administration Trump a arrêté 538 migrants criminels illégaux» de mercredi à jeudi soir aux États-Unis, a annoncé la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, dont certains à Newark, ville industrielle et dortoir du New Jersey, à 25 km de Manhattan.

Elle s’est félicitée que «des centaines» de ces personnes sans papiers aient été expulsées, en ayant recours pour la première fois à des avions du Pentagone.

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L’agence fédérale Immigration and Customs Enforcement (ICE) a confirmé ce chiffre, dont 373 personnes placées en détention – parmi lesquelles, d’après Mme Leavitt, «un terroriste présumé, quatre membres du gang vénézuélien Tren Aragua et plusieurs illégaux condamnés pour crimes sexuels contre des mineurs».

Vendredi, le maire de Newark, Ras Baraka, a dénoncé un raid nocturne mené par des policiers dans une poissonnerie industrielle: «Des agents du ICE sont intervenus dans un commerce de notre ville sans mandat», a-t-il déploré en fustigeant l’interpellation d’un ancien combattant de nationalité américaine.

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«Le problème est qu’aucun de ces gens n’est un violeur, un meurtrier ou un criminel», a ajouté le premier magistrat de cette ville dite «sanctuaire», tout comme l’est New York.

Dans ces villes démocrates, les clandestins bénéficient d’une protection de la police locale contre une arrestation à domicile, au bureau, à l’école, à l’église ou à l’hôpital par les autorités fédérales gouvernementales.

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À Newark, «ils ont embarqué trois types [...] de l’Équateur, je crois [...]. Tout le monde a peur», a témoigné quelqu’un qui a assisté au raid d’ICE, mais qui n’a pas donné son nom à la télévision NBC.

Le président conservateur Donald Trump a promis d’expulser des «millions» d’immigrés en situation irrégulière. Investi lundi, il a signé une série de décrets destinés à enrayer l’arrivée de ces personnes essentiellement par la frontière sud avec le Mexique.

Son ministre par intérim de la Sécurité intérieure, Benjamine Huffman, a rendu publique vendredi une circulaire pour exiger la collaboration des 50 États américains et des administrations locales pour faire appliquer les décrets anti-immigration clandestine, face à un «afflux massif d’étrangers» à la frontière.

Si la Maison-Blanche se targue d’avoir lancé «l’opération d’expulsions de masse la plus grande de l’Histoire», l’organisation de défense des droits de la personne, American Immigration Council, a fustigé «une pure opération de propagande».

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«L’an dernier et les années précédentes, il y avait déjà des dizaines de vols d’expulsion chaque semaine», a écrit dans X son expert Aaron Reichlin-Melnick.

Et à titre de comparaison, pendant l’exercice budgétaire 2024 (d’octobre à fin septembre), sous la présidence du démocrate Joe Biden, la police aux frontières avait expulsé 271 000 migrants sans papiers, une moyenne de 742 personnes par jour.

Ces personnes en situation irrégulière, qui contribuent grandement à nombre de secteurs économiques, sont quelque 11 millions aux États-Unis, selon le Bureau des statistiques du ministère de la Sécurité intérieure.

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