Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Tunnel Québec-Lévis: un lien «suprarégional», dit la CAQ

Le ministre Jonatan Julien invite à ne pas opposer le tunnel aux projets dans l’est de la province

Illustration courtoisie, MTQ
Partager
Photo portrait de Taïeb Moalla

Taïeb Moalla

2021-05-22T01:38:53Z
Partager

Convaincu du rôle « suprarégional » du futur tunnel Québec-Lévis, le ministre Jonatan Julien assure que ce mégaprojet bénéficiera également aux municipalités de l’est du Québec.

• À lire aussi: Un lien dont l’Est «n’a pas besoin»

• À lire aussi: Québec-Lévis: une pétition contre le troisième lien obtient plus de 25 000 signatures en moins de 48 heures

C’est ce que le ministre responsable des régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine a fait savoir au Journal vendredi. Il réagissait à une série de témoignages parus dans notre édition de vendredi et dans lesquels des élus de l’Est-du-Québec faisaient part de leur scepticisme quant au mégaprojet de 3e lien.

« Quand je lis les déclarations d’Yves Montigny [maire de Baie-Comeau], je peux concevoir que ses principales préoccupations, c’est probablement le pont du Saguenay ou le prolongement de la 138. C’est normal. Même chose quand je vois Marc Parent, maire de Rimouski, qui parle de prolongement de la 20. C’est indéniable que ces priorités sont prédominantes quand on est maire d’une municipalité », convient d’emblée le ministre Julien.

Une priorité

Cela dit, ce dernier affirme « avoir plus de difficulté » à l’idée d’opposer des projets importants pour les régions de l’Est au mégaprojet de troisième lien annoncé cette semaine. « On est capable de faire l’un et l’autre, a-t-il ajouté. Le tunnel, pour moi, est une priorité suprarégionale. À la fin, il n’y a pas de doute que ça va bénéficier à tout l’est du Québec. »

Publicité

Le ministre a donc réitéré les arguments du gouvernement en faveur d’un 3e lien. Il a notamment parlé du risque de voir d’éventuels travaux majeurs s’éterniser sur le pont Pierre-Laporte, « seul vrai lien entre les deux rives ». 

D’après lui, la circulation sur les deux ponts de Québec, qui sont déjà bien achalandés en heure de pointe hors période de pandémie, doit augmenter de 8 % d’ici 2036. « Le tunnel va permettre de dégager [la circulation] de 15 % au net l’effet de 2036. Ce sera moins 15 % au lieu de plus 8 % », a-t-il fait remarquer. 

Les 6 et 10 milliards $ de coût pour le tunnel ne pourraient-ils pas être mieux investis ailleurs ? « C’est drôle que ce projet phare pour la grande région de Québec fasse toujours l’objet de comparaisons par rapport à des investissements ailleurs. Je n’entends pas ça sur certains projets ailleurs au Québec. Si on fait le jeu d’opposer les investissements partout au Québec, on ne fera plus rien », a-t-il vivement réagi.

Qui sont les hommes et les femmes derrière nos politiciens? Emmanuelle présente... un balado animé par Emmanuelle Latraverse.

Pétition

D’autre part, la coalition nationale « Non au troisième lien » a annoncé vendredi que sa pétition d’opposition au mégaprojet a recueilli plus de 25 000 signatures en moins de 48 h. 

« Cette mobilisation rapide de citoyennes et citoyens montre bien l’ampleur de l’indignation entourant ce projet autoroutier injustifié de près de 10 G$, qui constitue une menace pour l’environnement et l’aménagement durable du territoire », a insisté le regroupement dans un communiqué de presse. 

LE TUNNEL EN BREF   

  • Coût compris entre 6 G$ et 10 G$  
  • Mise en service en 2031  
  • Longueur de 8,3 km  
  • Creusé par un tunnelier  
  • Sortie à Lévis dans le secteur de Mgr-Bourget et à Québec dans le coin d’ExpoCité (avec une sortie du côté de l’autoroute Dufferin-Montmorency)  
  • Tube de 19,4 mètres (l’un des plus gros au monde) à deux niveaux  
  • Six voies au total, dont deux réservées aux autobus  
  • 50 000 à 55 000 véhicules par jour  
  • La fréquence des autobus électriques sera aux 3 à 5 minutes  
Publicité
Publicité