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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un journaliste abattu puis brûlé vif à Haïti

Il était en déplacement pour une radio montréalaise

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Photo portrait de Camille Payant

Camille Payant

2022-01-07T16:41:22Z
2022-01-08T00:26:13Z
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Un journaliste de la radio web montréalaise Écoute FM a été tué en Haïti par des bandits armés alors qu’il était en déplacement pour un reportage. 

• À lire aussi: Deux journalistes assassinés en Haïti, nouvelle illustration de la mainmise des gangs

« On demande justice. C’est quelque chose de vraiment très difficile pour la radio », affirme le directeur général de la radio Écoute FM, Francky Attis. 

Jeudi, le journaliste John Wesley Amady, à l’emploi de cette radio depuis trois ans, était en déplacement en périphérie de Port-au-Prince lorsque des membres d’un gang armé ont fait feu et l’ont tué.

Il aurait été « sauvagement abattu, puis brûlé vif », selon un communiqué émis par la radio Écoute FM, qui condamne « cet acte criminel et barbare ».

Un journaliste local, Wilguens Louissaint, est également mort dans l’attaque. Un troisième reporter présent a pour sa part réussi à s’enfuir.

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Les trois hommes se trouvaient alors dans la zone de Laboule 12, où des combats font rage entre plusieurs bandes armées. 

La route traversant cette zone est la seule façon de rejoindre la moitié sud d’Haïti sans passer par la route nationale, sous le contrôle de l’un des plus puissants gangs du pays. 

« Quand j’ai appelé [John Wesley Amady] pour ce job-là, je savais que c’était extrêmement difficile. Mais quand même, il était courageux », soutient M. Attis, ému. 

Pas moins de six journalistes auraient été tués en Haïti dans les cinq dernières années, selon une compilation du journal Le Nouvelliste

  • Écoutez l’entrevue de Benoit Dutrizac avec Francky Attis, directeur général de la radio Écoute FM, sur QUB radio: 

Onde de choc

« Deux journalistes qui tombent comme ça, deux jeunes, ça bouleverse vraiment la communauté haïtienne de Montréal », soutient M. Attis, en entrevue avec Le Journal.

John Wesley Amady, 32 ans, avait également travaillé en Haïti pour d’autres entreprises de presse et accompagnait des journalistes internationaux lors de leur passage au pays. 

Il « était un journaliste courageux, intrépide et doué, rigoureux, sensible et dévoué à la lutte démocratique d’Haïti », a témoigné sur Twitter le documentariste Kim Ives, qui a collaboré avec lui sur son dernier film.

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