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L'article provient de TVA Nouvelles
Sports

Privé de football à cause de son excellence académique

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Amélie Simard-Blouin | TVA Nouvelles

2023-06-16T20:12:50Z
2023-06-16T22:21:23Z
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Un Trifluvien de 15 ans, surdoué à l'école, se retrouve pénalisé en raison de ses excellentes performances académiques. Diplômé du secondaire dans quelques jours, il ne pourra plus jouer au secondaire, mais sera aussi trop jeune pour le collégial. Sans vraiment d'autres alternatives, il devra dire adieu au football.  

Dès qu'il recevra son diplôme du Séminaire Saint-Joseph, Mattis Lapierre ne pourra plus jouer pour le vert et or. Étant aussi bien trop jeune pour s'intégrer aux Diablos du Cégep de Trois-Rivières, une demande de dérogation a été faite pour lui permettre de continuer à jouer au Séminaire, tout en étudiant au Cégep de Trois-Rivières à l'automne.

La demande a été rejetée par le Réseau du sport étudiant du Québec. « Je trouve quand même que c'est injuste alors que les gens qui ont de la difficulté, qui sont aux adultes, eux ils leur permettent quand même de jouer avec leur école secondaire, tandis que moi, c'est l'inverse. J'ai de la facilité et on m'empêche de jouer juste parce que je suis d'avance», explique Mattis.

Le président-directeur général du RSEQ, Gustave Roel, explique que deux raisons sont en cause du rejet de la demande. D'abord, il ne sera plus un élève du Séminaire Saint-Joseph à la prochaine rentrée, et puisqu'il sera diplômé, il devrait normalement passer au niveau collégial.

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Écoutez l'entrevue avec Élaine Brosseau, mère de Mattis Lapierre à l’émission de Mario Dumont via QUB radio :

La demande d'appel a été rejetée, parce qu'elle a été faite après le délai prescrit de trois jours. M. Roel explique d'ailleurs que si cette demande avait été faite dans les délais prévus, il y aurait eu des analyses pour démontrer qu'il s'agit d'une situation spécifique et hors du commun.

Pour sa part, la mère de Mattis, Élaine Brosseau indique ne jamais avoir été informée dans le courriel contenant la décision du RSEQ qu'elle pouvait aller en appel et quels étaient les délais et modalités pour le faire.

Le RSEQ a également suggéré de demander une dérogation pour que Mattis rejoigne l'équipe collégiale. Toutefois, cette alternative est véritablement impensable pour Mme Brosseau. «C'est impossible. Ça met sa sécurité en danger».

Le règlement de Football Québec prévoit d'ailleurs qu'il doit y avoir un maximum de 48 mois de différence d'âge entre le plus vieux des joueurs et le plus jeune au collégial. L'entraîneur des Diablos du Cégep de Trois-Rivières, François Dussault, assure qu'il aimerait pouvoir offrir une solution à Mattis s'il est possible pour lui de le faire.

Les réactions sont vives dans le milieu scolaire et sportif, alors que tout le monde fait la promotion de l'importance du sport, et que ce jeune se voit maintenant forcé d'arrêter. « Je ne peux pas croire qu'on demande à un élève doué de choisir entre le cheminement scolaire qui lui convient, ou la pratique du sport», répond Mme Brosseau.

Le dossier de Mattis est toujours actif selon M. Roel, qui assure chercher des solutions pour le jeune sportif, tout en ne créant pas de précédent. «L'idée n'est pas de l'arrêter, bien au contraire», dit-il.  

La famille espère que les règlements seront adaptés pour que personne d'autre n'ait à abandonner son sport en raison de son excellence académique.

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