Un jeune homme suicidaire blessé par balle lors d’une intervention policière
Jean-François Desbiens
Une autre intervention policière dans Brome-Missisquoi s’est soldée par un coup de feu tiré en direction d’un civil, jeudi.
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Comme elle implique un policier de la Sûreté du Québec, le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a pris en charge l’enquête.
Cette fois, c’est un jeune homme de 19 ans qui a été blessé par balle.
L’événement survenu sur le campus Brome-Missisquoi à Cowansville serait une tentative de suicide par policier interposé.
Une analyse des rapports d’enquêtes indépendantes de 2006 à 2010 révélait que 12 des 47 personnes atteintes de projectiles tirés par un policier cherchaient à mettre fin à leurs jours.
Une proportion élevée de ces personnes étaient atteintes de troubles de santé mentale.
Une dizaine d’années plus tard, ces événements ne sont plus aussi anecdotiques qu’à l’époque.
Le plus récent exemple est celui du jeune homme de 19 ans, atteint d’un tir policier hier soir à Cowansville.
Le suspect, muni d’une arme de poing à air comprimé, a refusé d’obtempérer aux ordres des policiers, un des patrouilleurs vers qui il fonçait a fait feu, l’atteignant à une jambe.
Des sources nous confirment que la victime avait laissé à ses proches une lettre témoignant de ses intentions suicidaires.
Depuis plusieurs années, les policiers sont mieux outillés pour faire face à ce type de situation.
Tout dépendant du comportement du suspect et de l’arme qu’il exhibe, les policiers feront tout afin d’amorcer une désescalade de la situation.
Mais en d’autres occasions malheureusement, la menace imminente entraînera un recours à la force nécessaire.
Cette histoire n’est pas sans nous rappeler celle de Riley Fairholm survenue en juillet 2018 à Lac-Brome. Le jeune homme de 17 ans est décédé, atteint d’un projectile à la tête lors d’une intervention policière semblable.
En mai dernier, la coroner Géhane Kamel a tenu une enquête publique pour faire la lumière sur les causes et circonstances du drame; elle formulera au besoin des recommandations.
Heureusement, les événements d’hier soir n’ont pas connu la même fin tragique. Il en revient maintenant au BEI de déterminer si le policier a agi conformément à ce qui lui a été enseigné.
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