Un jeune homme accusé du meurtre prémédité de son père à Laval
Thomas Erik Eyelom risque désormais la prison à vie


Laurent Lavoie
Un jeune homme est accusé d’avoir tué son père de 71 ans plus tôt cette semaine dans leur logement de Laval.
Thomas Erik Eyelom, 26 ans, est soupçonné du meurtre prémédité de Franklin Eyelom. Il s’agit de l’accusation la plus grave au Code criminel.
Vêtu d’un chandail noir, celui qui risque désormais la prison à vie est demeuré calme lors de sa brève comparution par visioconférence, au palais de justice de Laval, en fin d’avant-midi.
L’accusé vivait avec Franklin Eyelom, selon nos informations. Les enquêteurs estiment qu’il aurait commis l’irréparable dimanche dernier, mentionne l’acte de dénonciation.

Mort suspecte
D’après les autorités, le septuagénaire a finalement été trouvé mardi après-midi par un membre de sa famille, dans son appartement du quartier Chomedey, sur l’avenue Dumouchel.
Vers 15h45, les policiers ont trouvé la victime, sans vie. Les enquêteurs traitaient alors l’affaire comme une «mort suspecte».
Une fine analyse de la scène, avec l’aide de l’escouade de l’identité judiciaire et du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, a permis de confirmer qu’il s’agissait bel et bien d’un homicide, ont indiqué les autorités.

Fait plutôt rare, les limiers ont passé au total près de 48 heures sur les lieux, laissant croire que la scène de crime était complexe.
Le type de blessures qui ont coûté la vie à Franklin Eyelom n’a pas été précisé par la police de Laval.
«C’est malheureux ce qui s’est passé. [...] Je l’aimais ce monsieur-là. Il était super gentil», a mentionné Sylvie, une voisine qui a préféré taire son identité. Elle ajoute que la victime avait possiblement une santé fragile et se déplaçait en fauteuil roulant.
Grosse fratrie
Quant à Thomas Erik Eyelom, il n’a aucun antécédent judiciaire, démontrent nos recherches. Il reviendra en cour prochainement pour la suite des procédures judiciaires.
Le tribunal a pour le moment interdit au vingtenaire, qui serait issu d’une fratrie nombreuse, de communiquer avec les membres de sa famille «immédiate».
Ceux-ci pourraient être rencontrés par les policiers et être de potentiels témoins dans cette affaire, a-t-on rapporté à la cour.
Il s’agissait du premier meurtre à survenir cette année à Laval.
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