[PHOTOS] Un «espace de paix» en mémoire de Norah et Romy
L’espace situé derrière les locaux de Deuil-Jeunesse a été inauguré mercredi

Jérémy Bernier
Le Jardin Norah et Romy, un « espace de paix et de réflexion » bâti en mémoire des deux fillettes assassinées en juillet 2020, voit le jour dans la cour arrière de l’organisme Deuil-Jeunesse.
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« Ce projet a pu être réalisé [...] à un moment où j’avais le plus besoin de faire vivre [mes filles] à tout jamais », a soufflé tristement la mère des jeunes filles, Amélie Lemieux, mercredi matin.

Six mois après le dévoilement des esquisses du projet, le Jardin Norah et Romy a finalement été inauguré dans la cour de Deuil-Jeunesse, à Charlesbourg.

Sous un soleil radieux, Mme Lemieux a lancé l’ouverture officielle de l’endroit en coupant le ruban, après avoir livré un touchant témoignage sur la vie de ses enfants. « Quand je rentre dans le jardin, ce n’est pas qu’un jardin que je vois. C’est le côté ludique de mes filles », dit-elle, assurant qu’elles doivent être heureuses « assises sur leur nuage ».
Recueillement
Maison de poupées géante pour Romy, blocs à l’effigie du jeu vidéo Minecraft pour Norah et toute une panoplie d’espaces de détente colorés...

Voilà à quoi l’on peut s’attendre en entrant dans l’espace mis sur pied à l’image des deux jeunes filles.

« Il s’agit maintenant d’un lieu de recueillement pour les petits et grands de notre organisme qui traversent des moments souffrants », explique la présidente et fondatrice de Deuil-Jeunesse, Josée Masson.

« Cet espace de confidence et d’émotion redonne à chacun le droit de vivre son propre drame », poursuit-elle.
Chaque section du Jardin Norah et Romy a ainsi été réfléchie pour permettre de faire de l’intervention auprès des personnes endeuillées.

Mme Masson espère d’ailleurs que ce projet permettra de redonner un certain sens au drame sans nom qui a éprouvé la famille des enfants.

« La seule chose que la mort ne tue pas, c’est les souvenirs et c’est l’amour. C’est ça qu’on voulait qui transparaisse ici. »
Retard
Rappelons que c’est, notamment, grâce à des milliers de dollars de dons amassés lors de la journée Mardi Je Donne, en décembre dernier, que le projet a pu voir le jour.

Ce dernier aurait cependant dû être achevé en juin, mais des problèmes d’approvisionnement ont mis des bâtons dans les roues de l’organisme.

« On n’a pas voulu précipiter les choses pour respecter les attentes de Mme Lemieux. Pour nous, c’était une priorité de respecter le sens qu’elle voulait donner [à cet espace] », précise Mme Masson.