L’incendie d’une résidence de Rawdon fait un mort
Audrey Robitaille
Un incendie d’une violence inouïe qui aurait coûté la vie à une auteure de Lanaudière jeudi soir pourrait avoir été causé par la foudre.
«Ça a pris une fraction de seconde. Une minute, tout allait bien, puis l’autre, l’étage au complet était la proie des flammes», a raconté l’un des voisins de la victime, Alain Lavoie.
L’homme regardait l’orage par la fenêtre de sa résidence lorsque l’incendie s’est déclenché chez sa voisine, vers 21h. Devant l’ampleur du brasier, il a aussitôt composé le 911.
«J’aurais voulu leur porter secours, mais les flammes étaient déjà tellement hautes et l’incendie s’était répandu. C’était trop tard», a soupiré M. Lavoie, sous le regard compatissant de sa femme, Lucie.
Malgré la température peu clémente, l’agitation était à son comble jeudi soir sur la rue Morin, à Rawdon. Ce secteur normalement si tranquille était désormais envahi par des véhicules d’urgence et des voisins inquiets.
Bien que la cause du feu n’ait toujours pas été confirmée, les policiers envisagent que la foudre ait pu faire naître le brasier. Chose certaine, la thèse criminelle a été écartée et la SQ privilégie plutôt l’hypothèse de l’accident.
Tout indique que la victime est Cindy Pearson, une auteure de romans érotiques, selon des voisins et des proches avec qui Le Journal s’est entretenu. Son identité devra être confirmée par une autopsie.
Le corps de Mme Pearson a été retrouvé par les pompiers, qui auraient rapidement constaté son décès. Son mari, Sterling Sanborn, a quant à lui été localisé à l’extérieur, tout près de la résidence.
Selon la Sûreté du Québec (SQ), le quinquagénaire a subi des blessures importantes et repose désormais dans un état stable à l’hôpital. Sa vie est hors de danger.
Choc dans le voisinage
Au lendemain du drame, les voisins du couple se disent profondément choqués par le décès de Mme Pearson.
«J’habite ici depuis 15 ans et je suis très proche du père de Sterling. C’est moi qui lui ai appris la nouvelle... Il était dévasté. C’est horrible», a confié Daniel Phillion, la gorge nouée par l’émotion.
M. Lavoie et sa femme ont encore du mal à croire ce qui s’est passé. Selon eux, il est fort probable que le brasier ait été déclenché par la foudre, puisque l’incendie s’est déclenché en quelques secondes.
«On les croisait quand on allait marcher avec notre chien. Eux, ils en avaient deux. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus...», a indiqué Alain Lavoie.
L’état des deux canidés reste inconnu pour l’instant, a précisé la SQ.
Puisque l’incendie a fait une victime, des enquêteurs des crimes majeurs et des techniciens en scène d’incendie ont passé la journée de vendredi sur les lieux afin d’éclaircir les causes et les circonstances du drame.
–Avec TVA Nouvelles