Un homme en psychose attaque quatre personnes à Montréal
Le beau-père et la mère de l’agresseur font partie des victimes poignardées
Francis Pilon
Un homme de 72 ans a été poignardé à mort, aujourd'hui, par son beau-fils en psychose qui a fait preuve d’une « rare violence » en agressant au total quatre victimes, à Montréal, avec son arme blanche.
« J’ai rarement vu quelque chose de violent et de rapide comme ça. J’ai déjà entendu des gens en psychose qui attaquaient leurs deux parents par exemple. Mais quatre personnes d’un coup, c’est beaucoup », lance André Durocher, ancien policier du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Vers 6 h 50, aujourd'hui, un homme de 26 ans a tué son beau-père âgé de 72 ans avec une arme blanche, dans un appartement de la rue Drummond, dans l’arrondissement Ville-Marie.
L’agresseur a aussi poignardé sa mère, une voisine et un agent de sécurité, qui ont été gravement blessés, mais les autorités ne craignaient plus pour leur vie, en soirée.
L’homme en psychose a été arrêté sans résistance, sur place, dans la matinée. Il a ensuite été conduit en centre de détention pour être éventuellement interrogé par des enquêteurs du SPVM, et il s’y trouvait toujours en fin de soirée.
Cause à déterminer
Durocher explique que les enquêteurs du SPVM devront désormais déterminer ce qui a poussé l’agresseur à commettre cet acte « hors du commun ».
« Est-ce que c’est dû à un problème de drogue ? Est-ce un problème de santé mentale pour lequel l’individu n’était pas suivi ? Est-ce un bad trip ? [...] C’est frappant ici que ce n’est pas arrivé à 10 h ou 11 h, mais très tôt un dimanche matin. Il faudra déterminer qu’est-ce qui s’est passé durant la nuit et les heures avant le crime », explique-t-il.
« C’est une grosse enquête pour le SPVM. Il faut cogner à toutes les portes des voisins. Il faudra vérifier les antécédents de l’agresseur, s’il a des problèmes de santé mentale, et ce n’est pas toujours facile », ajoute M. Durocher.
La scène a d’ailleurs été protégée toute la journée par un imposant périmètre de sécurité, pour permettre aux enquêteurs de mieux comprendre les circonstances du drame.
Ondes de choc
Plusieurs curieux, dont Gita Daout, circulaient dans le secteur après avoir entendu la nouvelle sur les réseaux sociaux.
« Mon amie m’a dit que c’est arrivé dans l’immeuble devant chez moi. Je suis sous le choc. C’est clair que je vais reconsidérer mes déplacements le soir maintenant », confie l’étudiante de 21 ans.
Les autorités n’étaient pas en mesure de confirmer si le prévenu habitait dans le bâtiment où a eu lieu le tragique événement.
♦ Rappelons que durant la dernière semaine, au moins trois personnes ont été poignardées à mort au Québec.
Un réveil brutal
Des résidents de l’arrondissement Ville-Marie à Montréal ont eu tout un choc lorsqu’ils se sont réveillés aujourd'hui vers 6 h 50, aux sons des sirènes annonçant qu’un homme en psychose avait poignardé quatre personnes.
« Je suis vraiment ébranlée et j’ai de la difficulté à le croire. Je n’ai pas déménagé de la Syrie pour venir à Montréal et vivre des événements violents comme celui-là. »
— Gita Daout, 19 ans
« Je me suis réveillé ce matin et il y avait une scène de crime devant chez moi. Disons que c’est vraiment surprenant d’entendre ça ici. C’est plein d’étudiants et calme normalement. »
— Imanol Garcia, 21 ans
« On habite dans l’immeuble depuis deux semaines et on n’entend jamais rien. On était dans le sauna quand c’est arrivé et on n’a rien vu. »
— Bruno et Éliane Mosse
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