Il est mort intoxiqué en repeinturant sa piscine creusée

La mort d’un homme de Sainte-Thérèse, victime de vapeurs toxiques en repeinturant sa piscine creusée extérieure, rappelle les dangers d’utiliser ce type de produits chimiques.

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«Quand ma sœur est revenue du travail vers 21h30 samedi, elle ne trouvait pas mes parents. C’est seulement quand elle est sortie dehors qu’elle les a vus inconscients dans la piscine vide», raconte Caleb Karch, 21 ans.

Le décès de Robert Karch, père de famille de 47 ans, a été constaté à l’hôpital.

Sa conjointe, Martine Turcotte, est «très chanceuse d’avoir survécu», insiste Stéphane Corriveau, le chef aux opérations du Service de sécurité incendie de Blainville, qui a été dépêché sur les lieux.

«La dernière chose dont elle se rappelle, c’est de peindre dehors autour de 16h30», souligne Caleb.

Son père était pasteur et il consacrait sa vie à aider les gens.

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Tué par des vapeurs chimiques

Le couple avait entrepris samedi de restaurer les parois en béton de la piscine de la maison familiale, située à Sainte-Thérèse.

«Ils avaient l’habitude de faire des travaux eux-mêmes dans la maison», indique leur fils.

Des produits chimiques pour traiter le béton ont ainsi été utilisés, ainsi que de la peinture époxy mélangée à de la résine, a rapporté le pompier. Mais le couple ne portait pas de masques, qui auraient pu les protéger contre les vapeurs dangereuses, selon lui.

«Ils avaient laissé une toile noire au-dessus de la piscine, probablement pour éviter que des feuilles tombent et viennent gâcher leur travail», explique le technicien en matières dangereuses.

Ce manque d’aération et la température chaude auraient vraisemblablement décuplé la concentration, déjà très élevée, de particules toxiques présentes dans l’air, conclut-il.

À l’arrivée des secours sur place, un policier aurait été incommodé tant la situation était grave, rapporte le pompier.

Il souligne que la toxicité de l’air entourant la piscine était encore très haute quand il est repassé au lendemain du drame.

Équipement et aération

«Il faut absolument mettre un masque protecteur comme un respirateur à cartouche et s’assurer que le lieu où sont effectués les travaux est très aéré», insiste le pompier.

Il rappelle que les produits utilisés par le couple sont similaires à ceux utilisés pour refaire un plancher de garage.

Selon lui, les commerçants devraient inciter leurs clients à se procurer les masques respiratoires appropriés lorsqu’ils vendent ces substances.

Mais il n’est pas certain que le décès de Robert Karch a été causé uniquement par les vapeurs chimiques, prévient-il.

Car il y avait encore quelques centimètres d’eau dans la partie profonde de la piscine et l’homme «est tombée la face contre le sol» alors que sa conjointe aurait chuté «sur le dos», assure Caleb Karch.

Il est donc possible que la cause de la mort de son père soit une noyade, avance-t-il.

Une enquête du coroner a été ouverte et elle permettra de faire la lumière sur la situation.