Agression mortelle à Saint-Hyacinthe: un homme de 43 ans accusé de meurtre
L’homme avec un lourd casier judiciaire fait face à une kyrielle d’accusations, dont meurtre prémédité
Jonathan Tremblay
SAINT-HYACINTHE | L’homme accusé jeudi du meurtre gratuit d’une cliente dans une bijouterie de Saint-Hyacinthe était connu pour ses problèmes de toxicomanie et ses sautes d’humeur.
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« Moi, il m’a fait peur, des fois. Il était agressif. Tu vois que c’était une bombe [à retardement]. Ça m’a fait réfléchir », a confié une connaissance de Marc-André Houle, qui a demandé à taire son nom.
- Écoutez la chronique juridique avec Nada Boumeftah, avocate en droit criminel et protection de la jeunesse sur QUB radio:
Jeudi, lors d’une brève comparution par vidéoconférence, l’homme de 43 ans a été formellement accusé du meurtre prémédité de Manon Savoie, 54 ans, au palais de justice de Saint-Hyacinthe.
Il est aussi accusé de tentative de meurtre, voies de fait armées, vol de véhicule et délit de fuite.
Mercredi, vers 10 h, Houle aurait fait irruption dans les Galeries St-Hyacinthe. Il aurait fracassé un présentoir au Centre du rasoir, dérobant un couteau avant de se diriger un bref instant dans le commerce voisin, la Bijouterie Burelle, pour y poignarder à mort la quinquagénaire.
La résidente de Saint-Pie a malheureusement succombé à ses blessures à l’hôpital.
À bord d’un camion
Ce meurtre gratuit n’a pris que quelques secondes tout au plus à être commis.
Houle aurait ensuite pris la fuite à bord d’un camion de déménagement de marque Mitsubishi Fuso, qu’il aurait volé non loin des Galeries, sur l’avenue Lamarche, selon un témoin de la scène.
Après une poursuite de quelque 80 km, le fuyard a été intercepté par les policiers dans la petite municipalité de Saint-Jacques-le-Mineur, en Montérégie.
Thérapie réussie...
Houle vivait depuis deux mois dans un logement situé au-dessus du centre de réinsertion sociale L’Inter-Mission.
Celui-ci y avait terminé « avec succès » une thérapie de six mois, pour un trouble de toxicomanie.
« S’ils n’ont pas d’endroit où aller rester, on leur offre un endroit [ici]. C’était [son cas], a expliqué Martin Rousse, agent de liaison du centre. Il n’était pas tenu de rester chez nous. Il gérait son propre temps. Il était libre de ses mouvements. »
« C’est un gars de la rue. Ça fait 10 ans qu’il y était. Il quêtait pour prendre le bus », a ajouté la connaissance de l’accusé, qui l’a côtoyé jusqu’à tout récemment.
Outre les lourdes accusations qui pèsent contre lui depuis jeudi, Houle était déjà accusé de vol de véhicule, d’agressions armées envers un agent de la paix et de complot, dans un autre dossier.
Connu des autorités, il avait aussi des antécédents en matière de harcèlement criminel, d’introduction par effraction, de méfaits et de bris de conditions.
– Avec Laurent Lavoie
Marc-André Houle devrait revenir devant le tribunal le 3 septembre prochain.
