Tournoi de hockey pee-wee de Québec: un grand retour attendu après 798 jours d'attente
Stéphane Cadorette
L’attente entre le dernier match du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec en février 2020 et le grand retour dimanche aura duré près de 800 jours. Dès les notes initiales de la célèbre chanson et les premiers coups de patin des jeunes joueurs, le constat était infaillible : la magie opère toujours.
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Ce n’était pas le Centre Vidéotron, occupé par le concert du groupe Imagine Dragons, mais son petit voisin, le Pavillon de la jeunesse.
Ce n’était pas non plus l’habituel froid sibérien de février, mais une journée printanière qui a certainement rappelé aux visiteurs que Québec n’est pas toujours ensevelie sous la neige.
Il y avait quelques différences, donc, avec le tournoi dans sa formule habituelle. Sauf que cette 62e édition, d’abord annulée en 2021, puis repoussée de trois mois en 2022, est bel et bien partie.
Terminé le temps des doutes, des remises en question, des inquiétudes.
Place au hockey!
«On était inquiet devant la possibilité que le tournoi soit encore annulé. C’est un rêve pour tout le monde d’être ici», s’est réjoui le jeune Antoine Robichaud, unique buteur pour les Cascades Élite dans une victoire de 1-0 face à l’Arsenal du Lac St-Louis.
«Notre équipe, c’est une famille et c’est un soulagement de gagner. On va continuer de tout donner», a ajouté celui qui se réjouit de poursuivre l’aventure, mercredi, au Centre Vidéotron.
Grosse victoire
Il suffisait de regarder le duel âprement disputé entre les Grands Ducs de Richelieu et l’Express 1 Rive-Sud pour réaliser que le Tournoi pee-wee de Québec n’a rien d’un tournoi normal.
Les jeunes des deux équipes ont donné tout un spectacle et avec 27 secondes à jouer, Zackary Champagne-Paré, des Grands Ducs, a fait vibrer le Pavillon avec un but qui nivelait la marque, pour forcer la prolongation.
Les réjouissances de l’équipe ont été de courte durée quand l’Express l’a finalement emporté 3 à 2 en tirs de barrage.
Tout le charme du vénérable tournoi a opéré et rappelé que les petits peuvent faire les choses en grand.
«C’est tellement une bonne expérience pour les jeunes. Il y avait beaucoup de stress à savoir si ça aurait lieu. Les joueurs sont vraiment contents et tout était prêt : les manteaux, les épinglettes et tout ce qui est associé au tournoi. La saison est basée autour du tournoi pee-wee, c’est tellement grandiose», a souligné l’entraîneur-chef de l’Express, Marc-Étienne Côté, qui en est à sa troisième présence au prestigieux tournoi.
«On voit vraiment que tout a l’air professionnel ici. On est super content de traverser au Centre Vidéotron comme gagnants, même si à la base on était juste heureux de jouer», a-t-il continué.
De belles émotions
Après les jeunes sur la glace, la personne la plus comblée dans l’aréna était certainement Patrick Dom, directeur général du Tournoi.
«Ce matin [dimanche], j’avais le motton quand les jeunes ont commencé à jouer. Écoute... Ça fait tellement longtemps. De voir tout le monde fébrile de même, je capote. Je m’étais promis d’être sur le bord de la glace quand les premières équipes ont embarqué avec la toune. Je fais juste en parler et je suis encore ému», a-t-il confié, les yeux dans l’eau.
Il faut dire que depuis février 2020, Dom et son équipe ont vécu des montagnes russes d’émotions.
«Ça se passe super bien, c’est une belle journée de rodage après deux ans d’attente. Il y a tous ces gens qui nous disent merci et surtout, qui remercient les bénévoles qui sont là. C’est le plus beau cadeau qu’on ne pourrait pas avoir», s’est extasié Dom.
► Lundi, les équipes A seront au Pavillon de la Jeunesse, tandis que le Centre Vidéotron sera le théâtre de ses premiers matchs du Tournoi, en classe AA et AA Élite.