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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Un graffiti contre la guerre à Gaza sur le mur des Lamentations à Jérusalem

SARAH BERGERON-OUELLET / AGENCE QMI
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AFP

2025-08-11T13:28:56Z
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Un graffiti condamnant la guerre menée par Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza a été découvert lundi matin sur le mur des Lamentations à Jérusalem, site sacré du judaïsme, suscitant l’indignation en Israël.

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«Il y a une Shoah à Gaza», dit ce graffiti, écrit en hébreu à la bombe de peinture sur la partie sud du mur, dans une zone plus isolée où les fidèles juifs prient sans distinction de sexe, contrairement à la partie principale du mur.

La même inscription a été retrouvée dans la matinée sur une façade de la Grande synagogue de Jérusalem, avec un ajout en hébreu approximatif indiquant «tout ce qui est publié est un mensonge».

La police a annoncé lundi avoir arrêté un suspect de 27 ans, résident de Jérusalem, qui sera «présenté devant un tribunal dans la journée [...] pour demander la prolongation de sa détention», sans fournir plus de détails sur l’identité du suspect.

Situé à Jérusalem-Est, secteur de la ville sainte occupé et annexé par Israël, le mur des Lamentations est le dernier vestige du Second Temple, détruit en 70 par les Romains, et le lieu le plus sacré où les juifs sont autorisés à prier.

Le rabbin du mur des Lamentations, Shmuel Rabinovitch, a dénoncé une «profanation», mettant en avant dans un communiqué qu’«un lieu saint n’est pas un endroit pour exprimer des protestations».

Le graffiti a été effacé dans la matinée, selon le bureau chargé de la gestion du mur.

L’inscription a suscité une condamnation politique unanime.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s’est dit «choqué», et son collègue des Finances, Bezalel Smotrich, autre figure de l’extrême droite, a affirmé que les responsables «ont oublié ce que signifie être juif».

L’ancien ministre de la Défense Benny Gantz, désormais membre de l’opposition, a qualifié ces dégradations de «crime contre tout le peuple juif».

Gilad Kariv, député travailliste et rabbin libéral, a dénoncé sur X le graffiti comme «la pire et la plus méprisable manière de sensibiliser à la nécessité de mettre fin à la guerre», ce qu’il appelle de ses vœux.

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