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L'article provient de Le Journal de Québec

Un gourou des botteurs prend sous son aile un joueur québécois

Photo Fournie par Gary Zauner
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2024-04-13T03:00:00Z
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Pour une deuxième fois cet hiver, Vincent Blanchard s’entraîne en Arizona sous la supervision du spécialiste des botteurs Gary Zauner qui jouit d’une excellente réputation auprès des équipes de la NFL.

Coordonnateur des unités spéciales pendant 13 saisons dans la NFL avec les Vikings du Minnesota (1994-2001), les Ravens de Baltimore (2002-2005) et les Cardinals de l’Arizona (2006), Zauner est élogieux à l’égard de l’ancien botteur du Rouge et Or de l’Université Laval qui a complété son parcours universitaire cet automne.

«Vincent peut botter avec les trois ou quatre meilleurs botteurs qui sortent des rangs de la NCAA cette année, a-t-il affirmé. Il n’a rien à envier à ces gars et n’a pas à se sentir inférieur. Il y a plusieurs botteurs très talentueux cette année dans le repêchage.»

Photo Fournie par Gary Zauner
Photo Fournie par Gary Zauner

Zauner est persuadé que Blanchard possède les aptitudes pour évoluer au plus haut niveau. «Remporter mon showcase ne signifie pas que tu as le potentiel de jouer dans la NFL, mais Vincent représente l’exception à la règle, a-t-il mentionné. Il était plus gros et plus fort que les autres participants.»

Avec un placement de 63 verges, le botteur natif de Drummondville et ancien joueur de soccer a remporté le showcase de Zauner destiné aux joueurs éligibles au repêchage de la NFL en février dernier.

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Manque de visibilité

Confiant du talent de Blanchard, Zauner est toutefois pleinement conscient que rien n’est joué. Le joueur par excellence des unités spéciales du RSEQ en 2023 doit composer avec quelques désavantages vis-à-vis ses collègues américains.

«C’est un peu plus difficile pour un Canadien d’attirer l’attention, encore plus pour un botteur, a-t-il expliqué. Il n’y a pas de garantie, mais je vais tout faire pour que Vincent obtienne la même visibilité auprès des équipes de la NFL que les botteurs de la NCAA. J’ai envoyé quelques vidéos à des coordonnateurs des unités spéciales et je vais leur envoyer des suivis.»

«Je vais faire de mon mieux pour qu’il obtienne le plus de visibilité possible, poursuit Zauner, qui a aussi travaillé 11 ans dans la NCAA et qui fut le premier coordonnateur des unités spéciales embauché à temps plein en 1991 par les Aztecs de San Diego State. Il reste à voir si ça sera suffisant, mais les équipes de la NFL respectent mon évaluation de talent et le développement que je fais.»

Zauner, qui a dirigé Gary Anderson en 1998 avec les Vikings alors qu’il a réussi la première saison parfaite dans la NFL, se tourne vers les camps des recrues. «J’espère qu’il sera invité à quelques camps des recrues en mai. Les Américains ont pu se faire valoir lors de leur pro day. J’ai tenté que Vincent soit invité au camp d’évaluation de la NFL, mais les Canadiens n’ont pas le statut de joueur étranger dans le programme international de la NFL.»

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Comme toutes les installations intérieures au Québec, le Stade TELUS ne possède pas de poteaux des buts. La distance maximale pour participer à un pro day dans un programme de la NCAA est de 90 milles à partir de ton campus ou de ta résidence.

Un changement important pour un botteur québécois qui aspire à la NFL

Le botteur Vincent Blanchard vit un changement important dans sa quête d'attirer les regards d'une équipe de la NFL à l'aube du repêchage.

Habitué de botter avec une plaque d'un pouce depuis toujours comme tous les botteurs évoluant au Canada, l'ancien joueur de soccer doit maintenant frapper le ballon directement au sol à l'instar des Américains.

En plus de la visibilité qui est moindre comparativement aux botteurs américains, Blanchard apprend à composer avec ce changement important. «Il doit s’adapter à botter directement du terrain sans la plaque d’un pouce qui aide à procurer de la hauteur, a expliqué Gary Zauner. Comme au golf, tu peux frapper le terrain avant le ballon. C’est le plus gros changement. Les botteurs américains n’utilisent pas de plaque dans la NCAA et certains n’en utilisent pas dans les écoles secondaires.»

Zauner peaufine certains détails techniques. «On a travaillé à ajuster son pied d'appel, a-t-il souligné, afin qu'il puisse obtenir la hauteur nécessaire sur ses bottés.»

Zauner note une bonne différence entre le premier séjour de Blanchard en Arizona en février et celui-ci. «Il a beaucoup progressé, a-t-il souligné. Cette semaine, il a réussi des placements de 65 et de 70 verges. Il y avait un léger vent, mais ce n’est pas tout le monde qui est en mesure de faire ça. Il est attentif aux détails et il est très ouvert aux conseils. C’est un étudiant du sport.»

Zauner souhaite que son protégé puisse obtenir des invitations dans des camps de recrues qui auront lieu en mai après le repêchage.

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