Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Le siège russe de Marioupol est un «génocide» pour la procureure ukrainienne

Marioupol est assiégée par l'armée russe depuis le 1er mars et la situation humanitaire s'y détériore depuis. Sur cette photo, un secteur industriel de la ville est touché par un incendie.
Marioupol est assiégée par l'armée russe depuis le 1er mars et la situation humanitaire s'y détériore depuis. Sur cette photo, un secteur industriel de la ville est touché par un incendie. AFP
Partager

AFP

2022-03-22T21:18:33Z
Partager

Le siège par les forces russes du port ukrainien stratégique de Marioupol est une forme de «génocide», a déclaré mardi à l’AFP la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova. 

• À lire aussi: Guerre en Ukraine: deux bombes «superpuissantes» sur Marioupol, Kyïv sous couvre-feu

• À lire aussi: « Jamais nous ne nous rendrons », lance le maire de Kyïv

• À lire aussi: La Russie n’utilisera l’arme nucléaire qu’en cas de «menace existentielle»

Environ 200 000 personnes vivent encore dans cette ville, qui est encerclée et quotidiennement soumise à des bombardements depuis que la Russie a déclenché son offensive, le 24 février.

«Ce que je vois maintenant à Marioupol, ce n’est pas la guerre, c’est un génocide», a dit Mme Venediktova à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine. 

«Les théâtres de guerre ont des règles, des principes. Ce que nous voyons à Marioupol (c’est) l’absence totale de règles», a-t-elle ajouté. 

Pour la procureure, la Fédération de Russie «sait exactement ce qu’elle fait» dans cette cité des bords de la mer d’Azov, dans le sud-est de l’Ukraine. 

Le pays s’efforcera de faire officiellement «qualifier» de «génocide» sur la scène internationale le siège de Marioupol, a promis Mme Venediktova. 

Dans cette ville, qui comptait 450 000 habitants avant le début de la guerre, une maternité a été frappée, des zones d’habitation ont été rasées et un théâtre a été touché par les bombardements. 

La municipalité a indiqué que Marioupol avait été bombardée mardi par deux «bombes superpuissantes», sans pouvoir donner de bilan. «Les occupants ne s’intéressent pas à la ville (...), ils veulent la raser», selon la mairie.

Des habitants ayant fui l’endroit ont décrit à l’ONG Human Rights Watch «un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d’immeubles détruits» et «des milliers de personnes coupées du monde», terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité, ni communications.

La prise de cette ville serait un atout essentiel pour la Russie qui achèverait ainsi la mise en place d’un véritable «pont terrestre» entre la péninsule de Crimée, qu’elle a annexée en 2014, et la région de Donbass, en partie aux mains de séparatistes prorusses. 

Publicité
Publicité