Tristan Luneau : un général en pleine progression
Le défenseur des Olympiques connaît une saison exceptionnelle
Mathieu Boulay
Les Ducks d’Anaheim ont pigé dans la cour de la LHJMQ pour leurs trois premières sélections au dernier repêchage de la LNH. Si les trois joueurs se développent comme prévu, ils auront frappé un coup de circuit. Parmi eux, on retrouve le défenseur Tristan Luneau qui connaît une saison remarquable.
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Il est le général de la défensive des Olympiques de Gatineau. Ses statistiques le démontrent bien avec une récolte de 67 points en 56 rencontres. Luneau est le meneur chez les défenseurs du circuit Courteau.
Il affiche un excellent différentiel de +38.
« Ça va bien, mais j’ai la chance de jouer avec une très bonne équipe, a expliqué Tristan Luneau lors d’une entrevue avec Le Journal de Montréal. De plus, nous avons acquis d’excellents joueurs lors de la période des transactions. »
« Quand tu joues avec de bons joueurs, le jeu devient plus facile. »
Qualités indéniables
Son entraîneur-chef, Louis Robitaille, s’est dit impressionné par le potentiel de son joueur sur et à l’extérieur de la patinoire.
« Il connaît une saison incroyable, a-t-il souligné. C’est un jeune homme avec une progression constante depuis qu’il est avec nous. »
« Il se développe vraiment sur 200 pieds. C’est le général de notre avantage numérique et il récolte sa part de points. C’est aussi lui qui affronte les meilleurs trios adverses et qui va jouer de grosses minutes.
« C’est un leader pour nous et il veut gagner. C’est un modèle à suivre pour ses coéquipiers. C’est un compétiteur ultime. Il veut des défis. Plus la scène est grande, meilleur il est. C’est un étudiant du hockey. »
Est-ce que Luneau a des choses à améliorer ?
« Je dirais la gestion de son match, a ajouté Robitaille. Par contre, j’aime beaucoup comment il se comporte, et il est efficace à l’attaque. »
En bonne santé
Luneau joue de façon plus détendue en comparaison avec l’an dernier. Son année de repêchage a été parsemée d’embûches. Une opération pour réparer une vieille fracture à un genou l’a ralenti durant la première moitié de la saison.
« Durant ma période de réadaptation, j’ai compris que je n’étais pas invincible, a précisé Luneau. Cette blessure n’est pas arrivée à un moment optimal.
« Dans ce temps-là, tu suis le processus et tu dois faire confiance aux gens qui t’entourent. Ce n’est pas quelque chose qui m’empêchait de jouer, mais qui me forçait à modifier mes entraînements hors glace. J’ai poussé à travers une douleur qui a duré cinq ans. »
Luneau a vécu son premier camp professionnel avec les Ducks d’Anaheim au début de la saison.
Expérience profitable
« Ce fut agréable de voir la différence entre les niveaux, a expliqué le Victoriavillois de 19 ans. La game ne se joue pas de la même façon. Ça m’a demandé un peu de temps avant de retrouver mes repères dans le junior.
« Ce que j’ai remarqué le plus, c’est l’exécution. C’est ce qui rend le jeu plus rapide. Il y a beaucoup moins d’erreurs dans le junior. »
Durant son camp avec les Ducks, il a pu côtoyer des vétérans comme Cam Fowler.
« La principale leçon que j’ai retenue est de ne pas avoir peur de me porter à l’attaque. Si je vois une opportunité, je ne dois pas rester en arrière pour voir ce qui va se passer.
« J’avais déjà un style de jeu offensif, mais je tente maintenant de l’amener à un autre niveau. »