Un formidable projet et un grand privilège d'écrire les mémoires de Régis Labeaume

Karine Gagnon
Écrire les mémoires d’un maire de Québec représente un grand privilège. C’est aussi l’occasion rêvée de raconter une partie de l’histoire de notre magnifique capitale nationale, en plus d’avoir l’opportunité de connaître l’homme derrière le personnage et le politicien.
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J’écris ce papier à 4h30 du matin, portée par le décalage horaire, au retour d’un formidable voyage personnel en Norvège avec mon tout aussi formidable conjoint.
C'est aussi aux petites heures du matin que j'ai écrit la quasi-totalité du Code Labeaume. Je procède ainsi pour tous mes projets, sans quoi je ne pourrais y arriver avec mon travail de chroniqueuse politique et de directrice adjointe à l’information au Journal de Québec.
Lorsque les Éditions de l’Homme m’ont approchée, j’ai été la première surprise. Comme je le raconte au début de l’ouvrage, j’avais déjà parlé à Régis Labeaume de cette possibilité d’écrire sa biographie, après sa retraite du monde politique.
Il s’était empressé de refermer la porte. Aucune envie, aucun intérêt, m’avait-il répondu.
La directrice littéraire, Liette Mercier, est cependant parvenue à le convaincre. Et elle m’a expliqué aussi que je possédais un atout important, soit celui d’avoir vécu, comme journaliste, la presque totalité des mandats de Régis Labeaume à la mairie.
Puis le principal intéressé me faisait confiance, élément indispensable pour ce genre d’exercice.
Pas une biographie classique
Régis Labeaume souhaitait un livre qui ne soit pas standard. Il avait envie que je parle à des gens qui l’avaient côtoyé. Et ça tombait bien, car c’est ce que j’ai fait toute ma carrière, depuis 30 ans.
Puis je venais tout juste de publier mon troisième roman sur la première médecin québécoise francophone, Irma LeVasseur, que Régis Labeaume avait beaucoup apprécié. Il savait que j’avais l’habitude de mener à terme des projets de cette envergure.
N’empêche que j’étais d’autant plus consciente de la charge de travail que cela représentait, en très peu de temps, soit un an et demi.
Après des années d’études et de travail acharné, j’avais également prévu terminer ma maîtrise en science politique. Je savais que je devrais repousser cet objectif.
Je dois dire qu’en dépit de tous ces constats, j’ai accepté très rapidement de me lancer dans cette grande aventure. Et c’en fut toute une!
À la rencontre de l’homme
J’avais côtoyé Régis Labeaume comme journaliste. Derrière ses manières bourrues, j’ai découvert un homme très sensible, discipliné et résolument proche des gens, aux pensées des plus articulées.
Oubliez les projets faits sur des napkins, comme le lui ont faussement reproché des adversaires. Derrière chacune de ses idées se trouve un plan clair et détaillé.
J’ai aussi constaté que sa rigueur était presque maladive. Les seuls passages qu’il m’a demandé de modifier concernaient des faits qu’il m’a racontés, après qu’il eut contrevérifié compulsivement pour être bien certain qu’il m’avait donné l’heure juste.
«J’ai déjà été perfectionniste, mais j’ai beaucoup travaillé là-dessus», m’a-t-il lancé le plus sérieusement du monde, lorsque je lui ai fait remarquer cette tendance. Il va décidément devoir y travailler encore!
Nous nous étions entendus dès le départ qu’il n’y aurait pas de sujet tabou. Que je bénéficierais d’une liberté totale dans les entrevues et l’écriture. En aucun temps il n’a manqué à sa parole.
Sa confiance a été irréprochable et je l’en remercie d’autant plus qu’à mon avis, cela a contribué à rendre l’ouvrage encore plus intéressant.
Les deux perfectionnistes hyper organisés que nous sommes se sont néanmoins entendus à merveille. Une belle amitié en a émergé.
À votre tour maintenant, chers lecteurs et lectrices, d’effectuer ce voyage dans l’histoire aux côtés de l’un des maires marquants du Québec moderne.