Un film sur Wali, l’ex-tireur d'élite d'ici

Le producteur Den Tolmor, nommé aux Oscars, est en train de se pencher sur un long métrage inspiré par Wali, l’ex-tireur d'élite québécois qui s’est engagé auprès des forces ukrainiennes après l’invasion russe. 

Den Tolmor, dont le documentaire pour Netflix «Winter on Fire: Ukraine’s Fight for Freedom» a été nommé aux Oscars, s’apprête à entamer la production de «The Good Fight», littéralement «Le bon combat». Le scénario écrit avec Nicholas Klein s’inspirera largement de l’histoire de l’ancien tireur d’élite des Forces armées canadiennes connu sous le nom de Wali.

-Écoutez la chronique culturelle avec Marika Simard au micro de Vincent Dessureault sur QUB radio :

Le tournage devrait commencer plus tard cette année et une partie du financement est déjà assuré selon ce qu’a indiqué le producteur à la publication spécialisée américaine «Deadline».

«The Good Fight» racontera l’histoire d’un vétéran des SEALs, les forces spéciales américaines, qui se rend en Ukraine pour reprendre contact avec son fils, peu de temps avant l’invasion des forces russes. Il prendra alors part au combat et s’engagera avec l’armée ukrainienne. Car l’histoire réelle de Wali, vétéran dans la quarantaine, capable de tuer quelqu’un à plus de trois kilomètres de distance, sera fictionnalisée afin de présenter un «regard occidental sur le conflit».

«Ça n’a aucune importance s’il est Canadien ou Américain, a souligné le cinéaste. C’est l’histoire d’un homme avec une attitude différente qui prend part à ce qui se passe en Ukraine.»

En mars dernier, lors d’une entrevue avec Denis Lévesque, celui qui se fait appeler Wali afin de protéger sa femme, son enfant et toute sa famille, avait indiqué avoir «franchi la frontière ukrainienne comme un réfugié.»

Lors des premiers mois de la guerre, Wali – vétéran de la guerre en Afghanistan et qui s’est aussi porté volontaire pour se battre auprès des forces kurdes contre l’État islamique - a fait partie «d’une unité organisée un peu “on the side”. On a organisé ça tellement vite, ça a été un amalgame de contacts, de personnes qu’on connaît, de véhicules.»