«Un film d'horreur»: des corps de bébés morts retrouvés chez une directrice funéraire britannique

*AVERTISSEMENT: certains détails peuvent heurter la sensibilité*

Des familles britanniques ont été horrifiées en découvrant une mise en scène macabre impliquant le corps de leur bébé mort chez une directrice funéraire à qui ils avaient confié les soins post-mortem.

«C'était tout simplement fou. Si je racontais cette histoire à quelqu'un... il penserait que c'est un film d'horreur», a déploré la grand-mère de l’un des poupons, qui s’est retrouvé sans consentement au domicile de la Britannique Amie Upton, 38 ans, selon une enquête de la BBC publiée mercredi. 

Depuis le printemps dernier, la directrice de pompes funèbres de Leeds, en Angleterre, se serait vue interdire l’accès aux centres de maternité et aux morgues du Service national de santé britannique (NHS), après que des corps de bébés décédés ont été retrouvés à son domicile, a relevé le média britannique. 

Une des mères a décrit à la BBC comment elle se serait mise à «hurler» de terreur après avoir découvert le corps de son bébé, prénommé Bleu, placé dans un petit siège mobile devant la télévision pour «regarder des dessins animés», peut-on lire. 

Après la perte de son bébé en 2021, elle avait choisi de faire affaire avec l’entreprise de Amie Upton, Florrie's Army, offrant un service de soutien aux parents endeuillés, dont des empreintes de mains gratuites, des photographies et un service funéraire. 

Sauf qu’elle aurait été choquée en se rendant chez la directrice funéraire le jour après avoir confié le corps de son poupon, s’attendant à se retrouver dans un «cadre professionnel». 

À la place, les corps de deux bébés morts étaient mis en scène devant le téléviseur, dans un salon «sale» et «dégueulasse». 

«J'ai réalisé que c'était Bleu quand elle m'a dit: "Entrez, on regarde [un dessin animé]". Il y avait un griffoir dans un coin, j'entendais un chien aboyer et il y avait un autre bébé [mort] sur le canapé», a déploré Zoe Ward, «bouleversée et en colère», au média britannique. 

Une autre femme, qui a choisi de rester anonyme, a indiqué de son côté être débarquée en trombe chez la trentenaire après avoir appris que le corps de son bébé fille, décédée une semaine plus tôt, s’y trouvait sans son consentement. 

La directrice funéraire avait pourtant laissé miroiter que le petit corps serait conservé dans un salon funéraire, à 8 km de là, jusqu'à l'enterrement, a-t-elle relaté à la BBC. 

«Je ne savais tout simplement pas pourquoi elle était là», et depuis combien de temps, a-t-elle déploré, en précisant que le corps «sentait vraiment mauvais, comme si elle avait été là sans être placée au frais».

Au Royaume-Uni, l’industrie funéraire n’est pas réglementée et il n’existe aucune exigence légale quant à la conservation de corps, selon le média britannique. Aucune qualification n’est requise pour devenir directeur funéraire. 

De son côté, la police du West Yorkshire a confirmé à la BBC avoir enquêté sur deux signalements depuis 2021, mais qu’«aucun crime potentiel n'avait été identifié», se désolant que la situation vécue par ces familles ait «aggravé leur détresse dans une période déjà incroyablement difficile». 

Contactée par le média britannique, Amie Upton s’est abstenue de commenter les allégations selon lesquelles sa maison n'était pas un endroit approprié pour conserver les corps des bébés, se limitant à indiquer qu’elle n’avait reçu que deux plaintes depuis le début de son entreprise en 2017, mis en place en l’honneur de son propre bébé décédé.