Cet ex-surveillant en centre jeunesse écope d’un an de prison pour des abus sur une ado vulnérable
La version du Lavallois de 36 ans, qui niait les faits, n’avait pas été retenue par le tribunal


Erika Aubin
Un ex-surveillant dans un centre jeunesse qui ne reconnaît toujours pas son crime après avoir été reconnu coupable pour des contacts sexuels sur une adolescente vulnérable a écopé d’un an de détention.
Sébastien Séguin a «abusé de son autorité et d’une victime vulnérable qui était résidente [d’un centre jeunesse] par nécessité à la suite d’une ordonnance judiciaire», a récemment déploré le juge Frédéric Bénard.
Le magistrat a ensuite condamné le Lavallois de 36 ans à un an de détention. Celui-ci avait pour mandat de surveiller des adolescentes dans un centre jeunesse des Laurentides. Il a toutefois développé une relation particulière avec une des jeunes filles, âgée de 15 ans.

Il l’a embrassée et les deux se sont mutuellement touché les parties génitales. Dans les jours suivants, il a discuté des événements avec elle afin de s’assurer de sa discrétion.
Il continue à nier
Au terme de son procès, Séguin avait été reconnu coupable notamment de contacts sexuels. Et même s’il ne reconnaît toujours pas son crime, il espérait s’en tirer avec une peine à purger à la maison.
Lors des observations sur sentence, il a contesté la peine minimale d’un an «au motif qu’elle constituerait une peine cruelle et inusitée.»
«Pour la poursuite, la réhabilitation commence par une reconnaissance des torts causés, ce qui n’est pas le cas ici», avait plutôt plaidé la procureure de la Couronne, Me Stéphanie Gilbert.
Séguin devra finalement purger sa peine derrière les barreaux, a tranché le juge Bénard.
Son risque de récidive est sous la moyenne et même s’il continue à nier, il a une volonté de réhabilitation. Le père d’un nouveau-né est présentement sans emploi, en raison de l’anxiété causée par les procédures judiciaires.
Selon un rapport présentenciel, il n’a aucune empathie envers l’adolescente qu’il a agressée et se croit victime d’une injustice.
Un choc profond
Pour sa part, la victime, qui est aujourd’hui majeure et tente de refaire sa vie, subit encore les conséquences des abus.
«Je vomis presque tous les jours et malgré des tests médicaux, il n’y a aucune explication physique claire, mis à part que mon corps semble réagir à un choc psychologique profond», avait-elle écrit dans une lettre lue au tribunal.
Quand celle dont l'identité est protégée par la cour repense à ces difficiles souvenirs, son corps réagit malgré elle.
«Je ressens des sueurs froides, mes muscles se crispent et je me retrouve figée pendant de longues périodes», avait-elle ajouté.
Après son incarcération, Sébastien Séguin devra également suivre une probation de deux ans.
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