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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Un ex-conseiller de Trump, John Bolton, plaide non coupable de divulgation de documents classifiés

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AFP

2025-10-17T16:24:43Z
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Un ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump lors de son premier mandat, John Bolton, devenu l’un de ses plus virulents détracteurs, a plaidé non coupable de divulgation et de rétention de documents relevant de la défense nationale, vendredi.

• À lire aussi: D’allié à détracteur: un ex-conseiller de Trump mis en accusation

John Bolton, 76 ans, a été inculpé jeudi par un jury du Maryland, près de Washington. Il est la troisième personnalité ciblée par le président américain à être inculpée depuis le retour de Trump à la Maison-Blanche en janvier.

«Je suis devenu la dernière cible en date de son instrumentalisation du ministère de la Justice pour poursuivre ceux qu’il considère comme ses ennemis au moyen d’accusations qui ont été écartées auparavant ou qui déforment les faits», a-t-il réagi jeudi soir après son inculpation, dans un communiqué relayé par les médias.

John Bolton a été laissé en liberté sous conditions, notamment celle de ne pas voyager sans autorisation du tribunal, rapportent les médias américains. Le juge a fixé la prochaine audience au 21 novembre.

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En juin 2020, John Bolton avait publié un livre au vitriol sur ses 17 mois passés comme conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, qu’il décrivait comme «inapte» à diriger les États-Unis.

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Trump a maintes fois exprimé pendant la campagne électorale sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels.

L’inculpation de John Bolton suit celle de l’ancien directeur de la police fédérale (FBI), James Comey, et de la procureure générale de l’État de New York, Letitia James.

Compte piraté

Il est reproché à John Bolton d’avoir «abusé de sa position de conseiller à la sécurité nationale en partageant plus d’un millier de pages de documents sur ses activités au quotidien» dans ses fonctions avec deux personnes de son entourage ne disposant pas d’une accréditation de sécurité.

Ces deux personnes, non identifiées dans l’acte d’accusation, seraient son épouse et sa fille, selon les médias.

Il leur aurait transmis ces informations confidentielles via ses messageries électroniques personnelles non sécurisées, selon l’acte d’accusation.

Circonstance aggravante, en juillet 2021, un représentant de l’ex-conseiller à la sécurité nationale a informé le FBI que l’un des comptes de messagerie électronique qu’il utilisait avait été piraté après son départ du gouvernement par un pirate informatique lié selon lui à l’Iran, pays envers lequel John Bolton prônait une ligne dure.

Mais «à aucun moment», il n’a alerté les autorités sur le fait qu’il avait partagé dans ce compte «des informations relevant de la défense nationale, y compris des informations classifiées. Ni dit au FBI que les pirates informatiques détenaient désormais ces informations», soulignent les procureurs.

Par ailleurs, lors d’une perquisition en août au domicile de John Bolton, le FBI y a découvert des documents relevant de la défense nationale, selon l’accusation.

La Maison-Blanche avait tenté en vain de bloquer en justice la publication du livre de John Bolton en 2020, invoquant notamment des impératifs de sécurité nationale.

Le président américain a indiqué mercredi espérer que les procureurs fédéraux s’intéresseront également au cas de plusieurs autres personnalités, dont l’ex-procureur spécial Jack Smith qui avait instruit les deux procédures pénales fédérales contre lui, abandonnées à la suite de son élection.

«Ce que nous faisons n’est vraiment rien» en comparaison des poursuites pénales qui l’ont visé lui, sous son prédécesseur démocrate Joe Biden, a assuré Donald Trump, les assimilant une fois de plus à la persécution d’un «opposant politique».

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