Un épisode d’une série de la télévision française portant sur les Nordiques enfin disponible au Québec

Figurants dans un épisode de la série française Salut champion, les hockeyeurs de l’édition 1979-80 du Rouge et Or de l’Université Laval verront enfin le fruit de leur travail à l’écran.

Diffusée en 1981 en France, la série de 13 épisodes, incluant Tempête sous le masque, tourné dans la Vieille Capitale, était complètement passée sous le radar au Québec avant que la Société d’histoire du sport de la capitale nationale ne mette la main sur ces images par hasard.

Cette découverte sera l’occasion pour une dizaine d’anciens joueurs du Rouge et Or de se réunir, jeudi, pour le visionnement qui se déroulera dans un bar à proximité du Colisée. Tous les billets ont trouvé preneur.

L’épisode portant sur le hockey comprend des images d’un match entre les Nordiques de Québec et les Canucks de Vancouver disputé au Colisée au cours de la première saison dans la LNH, à l’hiver 1980. Les Nordiques s’étaient inclinés par la marque de 3-2.

Alors dirigée par Jacques Demers, la formation québécoise comptait notamment dans ses rangs Alain Côté, qui sera présent au visionnement, Marc Tardif, Réal Cloutier, Pierre Lacroix, Michel Goulet et Wally Weir.

Par l’intermédiaire d’un contact avec l’entraîneur-chef du Rouge et Or Charles Thiffault, qui a occupé le rôle d’adjoint à Michel Bergeron avec les Nordiques et à Demers avec le Canadien, la production française était débarquée à Québec et avait tourné les scènes au Colisée et au PEPS de l’Université Laval avec des comédiens de renom comme Marcel Sabourin, Gaston Lepage, Réjean Lefrançois, Jean Leclerc, Rolland Bédard et Céline Bernier.

«Je me souviens d’une scène où le gardien devait laisser passer mon tir, mais j’avais raté le filet à deux reprises, a raconté l’ancien capitaine des Remparts de Québec et membre de l’édition du Rouge et Or Denis Hallé. Le réalisateur, à bout de patience, m’avait lancé: “Pourtant ce n’est pas si difficile.” J’étais très nerveux. J’avais atteint le filet à ma troisième tentative. C’est notre entraîneur, Charles Thiffault, qui était le juge de but et qui allumait la lumière rouge.»

Hallé avait bien aimé croiser les comédiens québécois. «Marcel Sabourin m’avait marqué, a-t-il souligné. Je lui avais demandé comment il faisait pour demeurer dans sa bulle malgré tout ce qui se passait autour de lui. Je connaissais Réjean Lefrançois, qui jouait le rôle d’un boxeur dans le téléroman Rue des Pignons. Gaston Lepage était très jeune à l’époque. Ce fut une belle expérience.»

Les joueurs du Rouge et Or n’ont jamais vu le produit final. «Tout ce que j’ai vu, c’est la bande-annonce. On n’a jamais vu les images. À l’époque, Charles Thiffault nous avait demandé si on voulait jouer des rôles de figurants et nous avions accepté.»

Premier mari de Brigitte Bardot, Jacques Charrier campait le rôle d’un journaliste vedette qui assurait la couverture de l’équipe. Il s’agissait du rôle principal. Les 12 autres épisodes touchaient d’autres disciplines sportives.

Marc Durand a été très surpris de trouver ces images. «Au départ, je pensais qu’il s’agissait d’images du National, a indiqué le président de la Société d’histoire du sport de la capitale nationale, mais Lance et Compte a vu le jour quatre ans plus tard. J’ai contacté des gens de l’organisation des Nordiques de l’époque et personne n’était au courant de ce tournage. Réjean Lefrançois, qui jouait le rôle de l’entraîneur-chef, s’était retrouvé derrière le gardien substitut habillé comme un préposé à l’équipement.»