Un environnement sain est un droit humain, déclare l’ONU lors d’une décision historique


Jean-Michel Clermont-Goulet
Face à l’ampleur des changements climatiques, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) y est allée d’une décision historique en adoptant la semaine dernière une résolution qui reconnait (enfin) que toute personne a droit à un environnement sain, propre et durable.
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Les changements climatiques et la dégradation de l’environnement sont parmi les menaces les plus pressantes pour l’avenir de l’humanité dit l’ONU, appellant ses États membres à intensifier leurs efforts pour garantir à leurs populations l’accès à ce droit fondamental.
Sur les 169 pays membres présents et participants, seuls huit d’entre eux se sont abstenus, soit la Chine, la Russie, le Bélarus, le Cambodge, l’Éthiopie, l’Iran, le Kirghizistan et la Syrie, contre 161 pour.

«Cette résolution envoie le message que personne ne peut nous enlever la nature, l’air et l’eau purs, ni un climat stable, du moins, pas sans que nous nous battions», a déclaré la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen.
Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU António Guterres a déclaré par voie de communiqué que «la résolution contribuera à réduire les injustices environnementales, à combler les lacunes en matière de protection et à donner des moyens d’action aux personnes se trouvant dans des situations vulnérables».
Une victoire à célébrer
Présenté initialement en juin dernier, le texte stipule que le droit à un environnement sain est «lié au droit international existant et affirme que sa promotion passe par la mise en œuvre intégrale des accords multilatéraux sur l’environnement», précise l’ONU sur son site web.

«La reconnaissance de ce droit est une victoire que nous devons célébrer», a dit Inger Andersen, en remerciant les États membres et «les milliers d’organisations de la société civile et de groupes de peuples autochtones, ainsi que les dizaines de milliers de jeunes qui ont plaidé sans relâche pour ce droit».
«Mais nous devons maintenant nous appuyer sur cette victoire et mettre en œuvre ce droit», ajoute-t-elle.

Selon elle, le monde ferait actuellement face à trois crises planétaires, soit celle de la pollution atmosphérique, des changements climatiques et de la perte de la biodiversité et de la nature.
En octobre 2021, le droit à un environnement sain avait d’abord été reconnu par le Conseil des droits de l’homme, appelant l’Assemblée générale de l’ONU à faire de même.