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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

Un entrepreneur québécois impliqué dans la création de cette glace olympique

Les compétitions de patinage de vitesse ont lieu au Ruban de glace de Pékin, récemment inauguré.
Les compétitions de patinage de vitesse ont lieu au Ruban de glace de Pékin, récemment inauguré. Photo AFP
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Photo portrait de Nora T. Lamontagne

Nora T. Lamontagne

2022-02-07T05:00:00Z
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Le Canada a remporté sa première médaille des Olympiques en Chine sur une patinoire écologique réalisée par un spécialiste de la glace québécois.

• À lire aussi: Pékin 2022: première médaille canadienne signée Isabelle Weidemann

Isabelle Weidemann, 26 ans, a remporté samedi la troisième place à l’épreuve du 3000 m au patinage de vitesse longue piste, disputée au Ruban de glace (Ice Ribbon) de Pékin.

C’est l’entrepreneur québécois Guy Evon Cloutier qui a coordonné les efforts pour fabriquer et réfrigérer ces immenses patinoires au sein d’un consortium international incluant les compagnies CTC et Cimco.  

La médaille de bronze canadienne au 3000 m, Isabelle Weidemann.
La médaille de bronze canadienne au 3000 m, Isabelle Weidemann. Photo AFP

« Les gens [dans mon équipe] étaient nerveux la veille du début des compétitions, mais maintenant, ça va, la glace est cassée », témoigne le natif de Québec, installé en Chine depuis maintenant 20 ans. 

Cette infrastructure – la seule construite pour ces olympiques – dispose de 12 000 mètres carrés de glace, soit l’équivalent de presque sept patinoires de hockey réglementaires.

Moins polluant

Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, le système de réfrigération de la glace fonctionne au dioxyde de carbone (CO2), plutôt qu’à l’ammoniac ou aux hydrofluorocarbures, beaucoup plus nocifs pour l’environnement.

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« Ça a été très demandant en termes d’ingénierie et de construction parce qu’il n’y avait aucune expertise », explique Guy Evon Cloutier, au sujet de ce projet de 20 millions de $.

L’entrepreneur québécois Guy Evon Cloutier.
L’entrepreneur québécois Guy Evon Cloutier. Photo courtoisie

Il estime que ce type de technologie permettra de réduire les émissions en carbone du centre sportif de l’équivalent de la consommation annuelle de 3900 voitures.

Pékin a d’ailleurs tout fait pour vanter des Jeux « verts » et minimiser les conséquences écologiques de compétitions... alors même que les épreuves de ski se déroulent sur de la neige 100 % artificielle.

Vite, vite, vite

En plus d’implanter une nouvelle technologie, l’ingénieur Guy Evon Cloutier a dû composer avec les délais et les complications liées à une pandémie mondiale. 

Les tests finaux pour s’assurer de la qualité optimale de la glace ont eu lieu dans les derniers mois, plutôt qu’il y a deux ans. 

« Les Chinois ont l’habitude de travailler à la dernière minute, alors ça a été un gros, gros rush. Le plus gros challenge psychologique, c’est de travailler dans ces conditions stressantes. Mais bon, après 20 ans, je me suis habitué », dit-il en riant. 

Maintenant que les glaces sont foulées par les meilleurs athlètes au monde, M. Evon Cloutier suit attentivement leurs performances. 

Trois records du monde ont déjà été battus au Ruban de glace. 

« C’est ce qui détermine la qualité d’une [infrastructure] sportive », affirme-t-il fièrement, en ajoutant que les hôtes des Jeux jubilent.  

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