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L'article provient de TVA Nouvelles

Un enfant atteint de la maladie du foie gras à seulement 2 ans

Le bambin mangeait beaucoup trop de sucre, ce qui a mis sa santé en danger

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Photo portrait de Héloïse Archambault

Héloïse Archambault

2024-04-27T04:00:00Z
2024-04-27T14:08:38Z
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Diabète, bouches cariées, maladie du foie gras, problèmes de concentration ou de mémoire: la consommation excessive de sucre ravage la santé de milliers d'enfants québécois chaque année. Omniprésent dans l'offre alimentaire, le sucre sous toutes ses formes est trop souvent banalisé, déplorent des experts qui demandent une meilleure éducation et un meilleur contrôle pour limiter les effets néfastes. 

Un garçon autiste de 3 ans qui était devenu accro au sucre a reçu un diagnostic de maladie du foie gras il y a un an, un signal d’alarme qui a obligé sa famille à modifier radicalement son régime alimentaire.

«J’ai dû faire une désintoxication à mon fils de deux ans et demi! Ne plus lui donner de sucre pendant trois mois. On a tout changé radicalement du jour au lendemain», résume Cindy Bouchard.

La Montréalaise de 35 ans a eu tout un choc lorsque son fils Keylan-Edwin Figueroa-Bouchard s’est fait diagnostiquer la maladie du foie gras, tout juste avant d’avoir 2 ans.

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

«Je ne comprenais pas! Mais, c’est vraiment la nourriture», a réalisé la mère de deux enfants. 

«On pense donner des choses qui ont de l’allure, mais finalement c’est tout à fait le contraire.»

Il mangeait trop de sucre

De plus en plus répandue, la maladie du foie gras (stéatose hépatique non alcoolique) se développe lorsqu’il y a accumulation de graisses et de sucre qui endommagent l’organe. La maladie touche surtout les adultes dans le monde, mais est aussi désormais observée chez les enfants.

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Dans le cas de Keylan-Edwin, sa consommation de sucre était en cause. Autiste non verbal, l’enfant avait plusieurs rigidités alimentaires. Il se nourrissait des aliments suivants: compotes de fruits, yogourt, riz, patates et pain.

«J’ai réalisé qu’il grossissait tout le temps. Il avait tout le temps faim et c’était comme un rush de sucre», constatait sa mère.

Elle prend soin de son fils à temps plein puisqu’elle n’a pas trouvé de garderie adaptée.

Rapidement, son régime déséquilibré a eu des impacts sur sa santé. À seulement 18 mois, il pesait presque 70 lb. Ce grave surplus de poids a alerté les médecins, qui ont fait faire des tests. Résultat: maladie du foie gras.

«Ils nous ont dit que son foie était faible, que si on continuait comme ça, il n’aurait plus de foie à 10 ans», se rappelle la femme, qui avoue avoir été étonnée du diagnostic.

Une désintox radicale

Du jour au lendemain, la mère de famille a radicalement changé le régime alimentaire de la maisonnée, à l’automne dernier.

«On a tout jeté ce qu’il y avait dans les armoires. J’ai tellement eu peur pour sa santé, que je me suis dit: ça va être radical.»

La mère achète désormais des pâtes et du pain à grains entiers et a éliminé les jus, les compotes et les boissons gazeuses. Évidemment, son fils n’a pas apprécié.

«Il a paniqué, ça a été des crises. Il était tout le temps en manque de sucre physiquement et mentalement. »

«Il devenait agressif. C’est vraiment comme une drogue! Je ne pensais pas que c’était à un point aussi grave jusqu’à ce que j’aie les deux pieds dedans», confie Mme Bouchard, qui suggère aux gens de mieux s’informer sur le contenu du panier d’épicerie.

En trois mois, le bambin avait perdu près de 9 kg. Un test a aussi montré que la santé de son foie s’était améliorée de 33%.

Au cours des derniers mois, la mère de famille avoue avoir eu une rechute des bonnes habitudes, mais elle compte s’y remettre. Bien manger a toutefois un prix: son épicerie lui coûte 100$ de plus par semaine, ce qui fait mal à son budget.

«On n’a pas l’argent, mais on se débrouille, confie-t-elle. C’est intense pour un enfant de trois ans.»

«Aujourd’hui, je remercie le bon Dieu d’avoir vu une nutritionniste assez rapidement.»

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