Un employé d’Air Transat mal informé massacre leurs vacances
Une famille ayant échangé sa maison ne peut retourner chez elle


Clara Loiseau
Une famille de Québec a été forcée d’annuler ses vacances en Suisse après qu’un de ses membres a été refusé à l’embarquement par le personnel d’une compagnie aérienne qui s’est trompée dans les mesures sanitaires.
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«En quelques minutes, on s’est fait détruire notre voyage de trois semaines à Genève, et depuis, on n’a aucune nouvelle d’Air Transat», déplore Jean-Pierre Charlebois, qui devait partir avec ses enfants Antoine, 20 ans, et les jumeaux Ève-Marie et Tristan, 17 ans.
La famille originaire de Québec avait prévu de partir en Suisse. Elle devait échanger sa maison avec celle d’une famille suisse.
«Nous, on prête notre voiture et notre maison ici, et eux nous prêtent leur voiture et leur maison là-bas», explique M. Charlebois, qui ne peut pas revenir dans sa maison maintenant occupée par la famille suisse.
Les vacances de rêve se sont vite transformées en cauchemar à l’aéroport de Montréal.
Alors que le père et ses deux fils ont bien reçu leurs trois doses de vaccin, la jeune Ève-Marie n’en a que deux. Cette dernière a eu la COVID-19 fin mars 2022, mais sans test de dépistage officiel, impossible d’avoir la preuve dans le passeport vaccinal du Québec.
«Au moment de faire enregistrer nos bagages, un des employés dit à ma fille qu’elle ne peut pas embarquer parce qu’il lui manque une dose. Mais c’est faux», soutient M. Charlebois, qui devait faire escale en France.
En effet, les enfants de 12 à 17 ans «ne sont pas concernés par l’obligation de la dose de rappel et n’ont pas à présenter de tests» s’ils ont eu leurs deux premières doses, peut-on lire sur le site du gouvernement français.
Rien à faire
Malgré les tentatives d’explication, M. Charlebois assure avoir été face à un mur de la part des employés.
«La seule solution qu’on nous a proposée c’est de se racheter des billets, mais je ne prendrais pas de chance de payer encore 6000 $ pour ne pas voyager», s’exaspère-t-il.
De son côté, Air Transat a indiqué au Journal hier qu’il s’agissait bien «d’une erreur de [leur] part».
«Nous [les] contacterons afin de leur offrir une nouvelle réservation ou de les compenser en totalité, ainsi que pour nous excuser pour cette mauvaise expérience», a indiqué Bernard Côté, porte--parole de la compagnie aérienne.
La famille Charlebois a pu passer quelques jours en Gaspésie pour profiter des vacances.
«Heureusement, de la famille nous a accueillis pour quelques jours. Mais là, il faut qu’on se trouve une autre place pour finir les vacances», déplore M. Charlebois.
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