Un immeuble de bureaux sera converti: plus de 300 nouveaux appartements dans Montcalm

La société Immostar procédera à la requalification de l’immeuble de bureaux situé au 880, chemin Sainte-Foy, dans le quartier Montcalm, pour offrir plus de 300 appartements, à la suite d’une transaction réalisée au cours des derniers jours.

Immostar, dont le siège social est à Québec, investira près de 125 M$ pour réaliser cette requalification, incluant le coût d’acquisition de l’immeuble, qui était la propriété d’Industrielle Alliance.

«C’est un bâtiment qui se prête très bien à la conversion, contrairement à plusieurs autres bâtiments en ville. Ce n’est pas facile de convertir un immeuble à bureaux. Souvent, la trame ne fonctionne pas. Le bâtiment est trop large ou trop profond. Il y a d’autres enjeux, mais celui-là se prête très bien pour faire cette conversion», a expliqué François Pelchat, associé et vice-président Développement, Location & Marketing chez Immostar.

L’immeuble de dix étages a été construit en 1963. La Société québécoise des infrastructures est le principal locataire, mais les baux arrivent à échéance à la fin de 2026.

En plus de cette requalification, le promoteur prévoit également l’ajout de bâtiments neufs, à l’arrière, qui viendront rejoindre l’immeuble principal. D’après l’échéancier prévu, la construction débutera au début de 2027 et sera d’une durée d’environ 24 mois.

Pour Immostar, il s’agit d’une première expérience dans un projet de requalification aussi important puisqu’on parle ici de la construction de plus de 300 appartements, dans un secteur à forte densité où on retrouve déjà des immeubles à logements en hauteur.

«Ça va être dans les projets les plus importants au cours des prochaines années. On est pas mal fiers de ça», a-t-il ajouté.

Taux de disponibilité à la hausse

Selon Groupe Altus, le taux de disponibilité des bureaux à Québec s’élève à 14,6% pour le troisième trimestre de 2025, soit une hausse de 3,1% par rapport à la même période l’an dernier, alors qu’ailleurs, dans les principales villes canadiennes, on observe plutôt des baisses.

Cette tendance vient du fait, dit-on, que la demande pour les bureaux de classe B est plus importante. Le marché de Québec se caractérise «par une présence plus restreinte d’entreprises et une proportion plus élevée de petits locataires qui privilégient des solutions de bureaux économiques» et offrant du stationnement.

D’autres projets de requalification sont en cours de réalisation à Québec notamment à Laurier Québec et dans l’ancien édifice de la CNESST, dans le secteur de la Pointe-aux-Lièvres, dont la phase 1 est toutefois terminée. C’est sans compter Trudel qui est particulièrement actif dans la requalification de centres commerciaux.

«C’était inévitable qu’on allait en arriver là avec le taux d’inoccupation qui a augmenté de manière importante à Québec, que ce soit dans le secteur Saint-Roch ou sur la colline parlementaire», a ajouté M. Pelchat concernant le marché des immeubles de bureaux.

Plusieurs gestionnaires d’immeubles sont intéressés par le modèle de requalification, a-t-il ajouté, mais lorsqu’on analyse les coûts, «ça peut revenir un peu plus cher qu’une construction neuve». Par contre, les sites sont souvent avantageux étant donné la proximité des services et la desserte en transport collectif.