Un écrivain australien témoigne de ses «souffrances» en prison en Chine
AFP
Un écrivain australien emprisonné en Chine a témoigné de «souffrances insupportables» dues à sa détention, affirmant dans une lettre à ses soutiens qu’il rêve toujours de rentrer un jour chez lui.
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L’écrivain australien d’origine chinoise Yang Jun est incarcéré depuis 2019 après avoir été accusé d’espionnage, ce qu’il a vigoureusement nié.
L’auteur et universitaire âgé de 59 ans, également connu sous le nom de plume de Yang Hengjun, a été condamné l’an dernier à la peine de mort avec sursis, qui pourrait être commuée en réclusion à perpétuité en cas de bonne conduite.
Ancien blogueur prodémocratie et auteur de romans d’espionnage, Yang a remercié tous ceux qui continuent à demander sa mise en liberté.
« Toute cette sollicitude et ce réconfort m’ont aidé à supporter ce qui a été des souffrances indicibles et insupportables », a écrit M. Yang dans une lettre datée du 10 janvier, mais communiquée aux médias cette semaine.
M. Yang avait précédemment dit à ses soutiens avoir été torturé dans un lieu de détention secret et qu’il craignait que des aveux forcés ne soient utilisés contre lui.
Sa famille, installée en Australie, a déclaré l’année dernière qu’elle craignait pour sa santé après la découverte d’un kyste sur son rein.
« Les larmes brouillent ma vision », a écrit M. Yang dans sa dernière lettre, adressée au premier ministre australien Anthony Albanese.
« Je sais que vous et le gouvernement australien ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour me ramener chez moi afin que je reçoive des soins médicaux et que je puisse retrouver ma famille ».
La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a demandé à plusieurs reprises la libération de M. Yang.
« Le Dr Yang a fait part de son grand amour pour son pays et nous voulons le voir rentrer en Australie et retrouver sa famille », a déclaré Mme Wong dans un communiqué.
« Nous continuons à défendre les intérêts et le bien-être du Dr Yang à chaque occasion et au plus haut niveau, y compris son accès à des soins médicaux appropriés ».
Les tentatives de pression des autorités australiennes à son sujet ont précédemment irrité les autorités chinoises, qui ont demandé à Canberra de ne pas interférer avec le système judiciaire du pays.
L’Australien d’origine chinoise avait été arrêté lors d’un passage en Chine en janvier 2019, alors qu’il vivait aux États-Unis. Il a été jugé à huis clos à Pékin en 2021.