Un duel entre Legault et Nadeau-Dubois se dessine

À deux semaines du scrutin, François Legault voit Gabriel Nadeau-Dubois comme son principal adversaire, et vice-versa. Le premier ministre sortant met même en garde les électeurs contre un gouvernement solidaire qui mettrait en péril l’économie du Québec.

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« Il y a deux visions qui s’affrontent, une vision qui est plus réaliste et qui tient compte des préoccupations des Québécois et une vision qui pense que l’argent pousse dans les arbres avec M. Nadeau-Dubois et ses taxes orange ! » a lancé le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) hier, de passage dans la région de Portneuf.

Il brandit le spectre d’une augmentation importante du fardeau fiscal des citoyens sous un gouvernement de Québec solidaire (QS) et même, d’un exode des riches, qui seraient davantage imposés.

•  Écoutez la rencontre Yasmine Abdelfadel et Marc-André Leclerc diffusée chaque jour en direct 6 h via QUB radio :

Avec des actifs de 7,8 millions $ et un revenu annuel de près de 480 000 $,

François Legault aurait lui-même à payer 20 000 $ de plus d’impôts.

« Si QS est élu majoritaire, je vais les payer ces taxes-là, mais bonne chance à Gabriel Nadeau-Dubois pour aller chercher cet argent-là chez Éric Duhaime », a-t-il raillé, en lien avec les déboires du chef conservateur au sujet de ses taxes impayées.

INQUIÉTÉE PAR UNE « TAXE ORANGE »

Signe de la lutte à deux qui se dessine, la CAQ a même entrepris de distribuer des tracts sur les véhicules des Montréalais pour dénoncer les « taxes orange » des solidaires.

Après une brève suspension pour vérifier la légalité de la démarche, la distribution des circulaires a repris dimanche après-midi.

« On a un parti qui veut mettre des taxes orange et qui veut aller emprunter 74 milliards pour augmenter la dette du Québec, il faut que les Québécois sachent ça avant le vote par anticipation du 25 septembre », a insisté le premier ministre sortant.

Le co-porte-parole des solidaires soutient que sa formation politique est effectivement en train de s’imposer comme solution alternative à la CAQ. M. Nadeau-Dubois en prend comme preuve les attaques quotidiennes de François Legault envers lui.

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STRATÉGIE

Une analyse qui fait bien rire le chef conservateur. S’il y a une lutte à deux entre la CAQ et QS, cette bataille concerne uniquement « le Plateau Mont-Royal », s’est moqué Éric Duhaime.

Visiblement ignorée dans les attaques, Dominique Anglade y voit une stratégie du chef caquiste.

« Si François Legault désigne ses adversaires et pas moi, c’est parce qu’il sait très bien que le seul parti qui est capable de le confronter, d’un point de vue économique, c’est le PLQ », dit-elle.

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Prétendre qu’il y a une lutte à deux, c’est avoir très peu de considération pour les citoyens et la démocratie, juge pour sa part le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.

– Avec la collaboration de Marc-André Gagnon, Taïeb Moalla, Patrick Bellerose et Nicolas Lachance