Un double standard dénoncé
La mère d’un adolescent tué le mois dernier dénonce l’attitude de la mairesse

Olivier Faucher
La mère d’un adolescent poignardé à mort à Montréal dénonce le traitement qu’elle juge inéquitable réservé à son fils par la mairesse et le premier ministre du Québec.
« C’est une communauté ethnique, donc ils s’en foutent, dénonce Charla Dopwell. Mais ils devraient s’en préoccuper. »
La mère de Jannai Dopwell-Bailey, assassiné à 16 ans après une altercation près de son école le 18 octobre dernier en avait gros sur le coeur, aujourd'hui, alors que les funérailles de son fils venaient de se terminer.
Elle a vu la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le premier ministre François Legault se recueillir dans les derniers jours sur les lieux de la mort de Thomas Trudel, un autre adolescent victime d’un meurtre à 16 ans.
« Et mon fils, lui ? » demande-t-elle, en accusant les deux politiciens d’être « biaisés ».
Plante était invitée
Elle avait pourtant invité Valérie Plante à une vigile pour son fils.
C’est plutôt Gracia Kasoki Katahwa, qui était alors candidate à la mairie de l’arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce pour Projet Montréal avant d’être élue mairesse, ainsi que la conseillère Magda Popeanu qui s’y sont présentées.
« Ce n’est pas juste. Pourquoi n’est-elle pas venue par elle-même ? demande Mme Dopwell. Et elle veut que je vote pour elle comme si mon vote comptait. Il ne compte pas. »
« Évidemment, notre équipe et tous les Montréalais ont été profondément bouleversés par la mort de Jannai Dopwell-Bailey, a écrit Mayrkim Gaudreault, attachée de presse de la mairesse réagissant aux doléances de la mère. Notre équipe tenait à être présente à la vigile ».
Pour s’attaquer au problème de la violence à Montréal, la maman endeuillée demande que les communautés noires soient « davantage aidées » eu lieu d’être « mises de côté ».