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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Un double olympien assure son après-carrière: «J’ai deux tonnes de moins sur les épaules»

Photo AFP
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Photo portrait de Richard Boutin

Richard Boutin

2025-05-23T21:39:36Z
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Se préparant pour un dernier tour de piste qu’il voulait le plus serein possible, le coureur Charles Philibert-Thiboutot vient de se libérer du poids énorme qui le rongeait en assurant son après-carrière, ce qui lui permettra de se concentrer sur ses performances athlétiques dans une totale paix d’esprit.

Âgé de 34 ans et après deux participations aux Jeux olympiques, le spécialiste du 1500 m voulait s’offrir une tournée d’adieu et une dernière présence au championnat du monde pour sa dernière saison, mais il était préoccupé par son après-carrière.

«En mars et avril, j’ai mis beaucoup d’efforts à me dénicher un emploi en prévision de ma retraite dans les prochains mois et je ne trouvais rien qui me convenait, a-t-il raconté. Mes performances à l’entraînement en souffraient, et je ressentais beaucoup de stress physique, mental et émotionnel.»

Il y a environ un mois, Philibert-Thiboutot a toutefois déniché un emploi qui le comble au plus haut point. Il débutera après les mondiaux de septembre à Tokyo. «J’ai deux tonnes de moins sur les épaules, a-t-il imagé. J’ai trouvé une belle opportunité et je suis soulagé. Mon entraîneur, Félix-Antoine Lapointe, est lui aussi soulagé. Mes performances à l’entraînement sont de retour à un bon niveau. Après 10 ans dans le tordeur où mon corps s’est fait brasser, j’ai hâte de passer à autre chose. J’avais besoin d’être fixé sur mon après-carrière. Je vais tourner une grosse page de ma vie.»

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Pour le moment, Philibert-Thiboutot ne veut pas mentionner le boulot qu’il a trouvé, mais il n’hésite pas à le qualifier d’emploi de rêve.

Des expériences et du plaisir

Philibert-Thiboutot s’est façonné un calendrier à son goût pour vivre de belles expériences. «Après 10 ans sur la scène internationale et à un âge où 98% des athlètes dans mon sport ont pris leur retraite, je n’étais pas prêt à être sous pression comme l’an dernier et à toujours me dire que je peux accomplir plus. Ma motivation n’est pas à l’infini. Je vais être en très bonne forme et viser de belles performances, mais je ne vais pas courir avec la pression de réussir des records personnels. Je veux que ma dernière saison me laisse de beaux souvenirs.»

50 000 participants au départ

Parmi ces expériences qu’il souhaitait vivre, Philibert-Thiboutot a pris le départ de la Sun Run à Vancouver à la fin avril. Un 10 kilomètres sur route fort couru. «Avec 50 000 participants, c’est la plus grosse course en Amérique du Nord, a-t-il indiqué. C’était impressionnant au départ avec tous ces coureurs. Je voulais faire cette course au moins une fois.»

En juin, il retrouvera ses grands amis Jean-Simon Desgagnés et Thomas Fafard pour une dernière tournée européenne. Après un 5000 m à Paris le 7 juin, il disputera son premier 1500 m de la saison en Finlande. Si tout se passe comme prévu, il obtiendra son billet pour les mondiaux au Japon.

«On espère recréer la magie de 2024, les trois mousquetaires ensemble avec notre entraîneur. Quant à ma sélection pour les mondiaux, je ne suis pas vraiment stressé. J’occupe le 31e rang mondial, et le top 55 sera choisi. À Paris, nous étions 45.»

Au retour de Tokyo, Philibert-Thiboutot s’offrira un demi-marathon et son premier marathon à vie pour clore sa carrière.

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