Air Inuit: un des plus gros transporteurs aériens au Québec


Sylvain Larocque
Méconnue, Air Inuit est pourtant l’une des plus importantes compagnies aériennes au Québec avec ses 29 avions et son chiffre d’affaires de 180 millions $. Comme ses concurrentes, elle a été frappée de plein fouet par le coronavirus.
• À lire aussi: La première commandante de bord inuite va voler encore plus haut
Lorsque la pandémie a éclaté, les autorités ont décidé de stopper les vols commerciaux au Nunavik afin de protéger les communautés réparties sur le vaste territoire, où les services de santé sont difficiles d’accès.
Depuis, Québec verse des millions de dollars en subventions à Air Inuit et à d’autres transporteurs comme Pascan Aviation pour le maintien de services aériens essentiels qui permettent notamment d’assurer le transport des travailleurs de la santé et des denrées.
Au printemps 2020, « il n’y a personne qui pouvait prendre l’avion sans y avoir été autorisé par la Santé publique », raconte Christian Busch, qui est PDG d’Air Inuit depuis cinq mois.
Faible vaccination
Alors qu’elle reprend graduellement ses activités normales, ayant à ce jour rétabli 65 % de son réseau habituel, la compagnie fait face à un nouveau défi. Elle devra appliquer la future obligation fédérale d’être vacciné pour voyager, tandis qu’à peine 36 % des résidents du Nunavik avaient reçu, en juillet, leurs deux doses.
Fondée en 1978 dans la foulée de la signature de la Convention de la Baie-James, Air Inuit appartient aux Inuits québécois par l’entremise de la Société Makivik. Cette dernière contrôle également le transporteur Canadian North d’Ottawa.
Au printemps, Air Inuit a reçu une bonne nouvelle avec le renouvellement, pour 12 ans, du contrat pour l’entretien et l’exploitation des trois avions d’Hydro-Québec. Cela représente des revenus annuels de 28 M$.
Le transporteur espère maintenant convaincre le ministère des Transports de paver les pistes de certains aéroports nordiques, ce qui permettrait d’y faire atterrir des Boeing 737 plus récents et moins gourmands en carburant. La présence de pergélisol complexifie toutefois ce projet.