Un député du NPD varlope Jeff Bezos et «la montée du fascisme» aux États-Unis


Raphaël Pirro
Le député néodémocrate Charlie Angus ne mâche pas ses mots dans ses attaques contre Jeff Bezos. Accompagné d’employés licenciés par Amazon, il a qualifié l’homme d’affaires d’«oligarque toxique» qui contribue à la montée du «fascisme» aux États-Unis.
«Aujourd’hui, je demande à tous les Canadiens de venir et démontrer leur solidarité envers leurs frères et sœurs du Québec, parce que ce qui s’est passé au Québec avec Jeff Bezos est un crime contre notre pays», a déclaré M. Angus.
Ce dernier demande au fédéral de «couper tous les liens» du gouvernement fédéral avec Amazon. Il veut que la richissime multinationale «rembourse» en argent les aides accordées par Québec lors son installation ici.
Selon une évaluation plutôt conservatrice effectuée par le «Journal», le fédéral et le provincial ont signé des contrats dépassant les 250 M$ avec Amazon, notamment pour ses services infonuagiques à travers Amazon Web Services.
Rappelons que Québec a aussi offert de petits aménagements pour favoriser l’implantation de l’entreprise, notamment en payant ses coûts de branchement au réseau et en offrant des taux préférentiels pour l’électricité.
«Jeff Bezos est un oligarque américain toxique. Il est un ami de Trump. Il est contre les travailleurs canadiens», a lancé Charlie Angus. Ce dernier est en campagne pour inviter les Canadiens à boycotter tout ce qui touche de près ou de loin à Amazon.
Présent à la conférence de presse à Ottawa, le président du syndicat de l’entrepôt de Laval d’Amazon, Félix Trudeau, a dénoncé le comportement «sauvage» d’Amazon, qui n’a pas hésité à fermer 7 entrepôts dans la province et licencié plus de 4500 employés après une victoire.
«Suite à ce comportement de sauvage affiché par Amazon, on déduit ce qui suit : nos droits en tant qu’humains nous permettant de nous réunir sont menacés au Canada», a-t-il déclaré.
Jeff Bezos a ordonné hier que son journal, le «Washington Post», cesse de publier des opinions divergentes qui ne respectent plus les valeurs de «libertés individuelles» et du «libre marché».
Cette décision a été accueillie avec stupeur dans le milieu journalistique et a mené au départ du directeur de la section des opinons.