Moscou affirme que le centre commercial bombardé servait de dépôt d'armements
Agence France-Presse
L'armée russe a affirmé lundi que le centre commercial ravagé par une puissante frappe dans la nuit à Kyïv, la capitale ukrainienne, était vacant et servait de dépôt d'armements et de munitions.
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«Une batterie de lance-roquettes multiples ukrainiens et une base de stockage de leurs munitions ont été détruites avec des armes de précision à longue portée dans la nuit du 21 mars dans un centre commercial inopérant», a indiqué le ministère russe de la Défense dans son breffage régulier sur l'offensive en Ukraine.
Tard dimanche soir, une puissante frappe russe, vraisemblablement un missile, a détruit l'immense centre commercial «Retroville», dans le nord-ouest de Kyïv, secouant toute la ville.
L'AFP a vu, sous leur linceul de plastique, six cadavres sortis des décombres. Il s'agissait d'hommes vêtus d'effets militaires, laissant à penser que des soldats dormaient sans doute là. Les restes d'un énorme bloc moteur, fiché dans le sol, et des morceaux de carcasses d'acier vert caractéristiques font inévitablement penser à des engins blindés.
«Mon appartement a vacillé sous le souffle de l'explosion, j'ai cru que l'immeuble allait tomber», s'étonne encore Vladimir, 76 ans, tandis que les secours recherchaient des restes humains dans les décombres.
Entrevue avec Guillaume Lavoie, membre associé à la Chaire Raoul-Dandurand et observateur en Ukraine à 3 reprises
De l'avis de tous sur le site, il s'agit de l'attaque la plus violente contre Kyïv depuis le début de la guerre.
L'explosion a détruit les vitres de tout le quartier et endommagé une dizaine d'immeubles. Débris, véhicules anéantis et ferrailles tordues jonchaient la scène sur des centaines de mètres, a constaté l'AFP.
D'un immeuble de 10 étages carbonisé, il ne reste que la structure en béton - «les bureaux du centre commercial, heureusement il n'y avait personne», explique un riverain.



























