Un décret d’état urgence devrait rapidement être adopté par le gouvernement du Québec pour faciliter la gestion des opérations majeures qui se préparent à la suite du risque de glissement de terrain d’importance à La Baie. L’accompagnement des 200 citoyens évacués représentera aussi un défi d’importance.

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La ministre des Affaires municipales et ministre responsable de la région de Saguenay-Lac-Saint-Jean a confirmé dimanche matin avoir eu des discussions avec sa collègue de la Sécurité publique Geneviève Guilbault pour décréter l’état d’urgence à La Baie.

«Geneviève Guilbault était tout à fait d’accord, c’est elle qui est responsable de signer un décret, parce que oui c’est une situation d’urgence, c’est un état d’urgence», a reconnu Andrée Laforest.

La mairesse de Saguenay Julie Dufour saluait cette décision rapide qui facilitera la suite des choses.

«Saguenay est fort chanceuse de travailler en étroite collaboration avec la ministre, le député du secteur, le ministère de la Sécurité publique, le ministère des Transports, la ville est bien accompagnée dans tout ça», a souligné M^me Dufour.

Camping, résidences pour aînés et autres  

Pour l’instant, la priorité demeure la relocalisation des sinistrés qui ont été expulsés de leurs maisons en vitesse dans la nuit de samedi à dimanche.

Une trentaine de logements de l’Office municipal d’habitation de Saguenay ont été mis à disposition des sinistrés et la ville poursuit ses démarches avec différentes organisations pour encadrer les évacués.

«C’est une multitude de solutions, mais avant il faut connaître les besoins, est-ce qu’on a des familles? Des personnes âgées à mobilité réduite? Mais tout est ouvert en passant par le terrain de camping à la résidence de personnes âgées, la résidence de personnes âgées ou même des bons samaritains», a expliqué la mairesse, se réjouissant toutefois de la solidarité affichée depuis la semaine dernière.

«On est à Saguenay, on est tanné des catastrophes, mais c’est ça qui fait notre solidarité, notre entraide.»

Programmes réévalués?  

Pour la suite, les sinistrés seront à nouveau rencontrés lundi matin pour faire le point sur les programmes d’aide auxquels ils pourraient avoir droit. La question du plafonnement de l’indemnisation en cas de maison démolie avait notamment fait jaser plus tôt cette semaine quand les premiers évacués ont appris que le programme est plafonné à 260 000$.

Dans un contexte inflationniste où plusieurs résidences atteignent une valeur marchande bien plus élevée, ces programmes pourraient-ils être revus? C’est une possibilité a indiqué la ministre Laforest.

«On vit une situation quand même particulière au niveau des coûts des propriétés. Ça a été discuté avec ma collègue Geneviève Guilbault et le fait de signer l’état d’urgence va permettre d’analyser la situation», a expliqué la ministre.

Le déménagement de certaines résidences est aussi sur la table alors que les autorités évaluent toutes les options possibles.

«Ça fait partie des options des programmes d’aide. Ça peut être déplacé, démolir ou autre», a indiqué le directeur du service incendie de Saguenay, Carol Girard.

Écoutez l’entrevue Yasmine Abdefadel avec Andrée Laforest sur QUB radio :