Un corps d'enfant repêché dans le lac Saint-Jean
Tout porte à croire qu’il s’agirait de celui de la petite Eva-Rose Gauthier, quatre ans, emportée par la rivière Mistassibi en décembre dernier

Vincent Desbiens
Un corps d'enfant a été repêché dans le lac Saint-Jean, près de Dolbeau-Mistassini, dimanche en fin d’après-midi. Tout porte à croire qu’il s’agirait de celui de la petite Eva-Rose Gauthier, quatre ans, emportée par la rivière Mistassibi en décembre dernier.
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Ce sont des pêcheurs qui ont fait la macabre découverte dans le secteur du Centre touristique Vauvert-sur-le-Lac-Saint-Jean, près de 15 km au sud de l’endroit où le drame s’est joué.
Les patrouilleurs nautiques de la Sûreté du Québec (SQ) se sont rendus sur les lieux vers 16h30 pour localiser la victime, selon le sergent Nicolas Scholtus.
«Le corps a été repêché, confirme le porte-parole. Il sera envoyé au laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal pour y permettre de pratiquer une expertise.»
La SQ n’a toutefois pas été en mesure de confirmer l’identité de la victime.
«Ma petite princesse»
Mercredi dernier, la mère de la petite tombée dans la rivière à quelques jours de Noël, Marie-France Ouellet, avait lancé un appel à la vigilance sur les réseaux sociaux.
«Avec l’ouverture de la pêche aujourd’hui je demande à tous les pêcheurs de garder l’œil ouvert. Ma petite princesse Eva-Rose manque toujours à l’appel depuis le 22 décembre. Elle pourrait se trouver n’importe où entre son point de chute à Mistassini et le lac Saint-Jean», écrivait-elle, alors que sa petite aux boucles d’or n’avait pas été aperçue depuis presque cinq mois.
Rappel des faits
Le 22 décembre dernier, Eva-Rose Gauthier et son petit frère de 19 mois étaient en visite chez leurs grands-parents avec leur mère. La petite famille a décidé d’aller glisser derrière le Motel Chute des Pères, comme Marie-France Ouellet avait l’habitude de le faire lorsqu’elle était enfant.

La petite Eva-Rose a dévalé la pente en direction de la rivière. Elle a vraisemblablement frappé la barrière de sécurité qui sépare la falaise du cours d’eau. La structure était endommagée et sa mère affirme que l’impact du petit traîneau a suffi à «défoncer» la rambarde métallique.

Impuissante, Mme Ouellet a vu sa fille sombrer dans les eaux glacées de la rivière Mistassibi alors qu’elle tenait son fils dans ses bras.

«Je l’ai vue arriver face à la barrière. Tout d’un coup, il n’y avait plus rien. J’étais sûre qu’elle était couchée dans la neige et qu’elle riait», avait confié la jeune femme endeuillée au Journal, quelques jours après la tragédie.
La SQ a mobilisé ses plongeurs, ses drones et plusieurs unités de recherches terrestres afin de retrouver le corps de la bambine dans les jours qui ont suivi les terribles évènements. Le traîneau de la gamine avait été retrouvé dans les premières heures de l’opération, selon ses parents.
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