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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un coroner recommande d’améliorer la formation des policiers en matière de violence familiale

Un homme de 46 ans a tué ses jumeaux de 3 ans en 2023 à Notre-Dame-des-Prairies

Photo tirée de FACEBOOK, IAN LAMONTAGNE
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Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2025-06-17T20:19:59Z
2025-06-17T20:21:05Z
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Un coroner recommande d’améliorer la formation des policiers en matière de violence familiale après une enquête sur un homme qui a tué ses jumeaux de 3 ans en 2023 à Notre-Dame-des-Prairies.

Le coroner André Cantin demande notamment au ministère de la Sécurité publique de finaliser les inspections dans l’ensemble des corps de police portant sur les interventions en violence conjugale et familiale.

Dans son rapport, il recommande également d’allouer le financement requis pour y parvenir.

Ian Lamontagne, 46 ans, a été identifié visuellement par un voisin à son domicile le 26 août 2023.

Trop tard

En faisant le tour de la maison, le voisin a découvert M. Lamontagne à l’arrière de la maison, couché au sol, inanimé et ensanglanté, entre le spa et la maison, un couteau à ses côtés. Au sous-sol, il découvre aussi les jeunes jumeaux âgés de 3 ans couchés l’un à côté de l’autre dans un petit lit.

Le décès des deux enfants est attribuable à une suffocation par l’hélium. Il s’agit d’une mort violente par homicide. Le père s’est enlevé la vie.

«Une tente semble avoir été fabriquée au-dessus du lit, recouverte d’un grand sac en plastique, attaché à un tuyau qui est relié à une bonbonne d’hélium. Le voisin déchire le plastique et s’aperçoit rapidement qu’il ne peut rien faire pour sauver les deux enfants», peut-on lire dans le rapport.

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M. Lamontagne souffrait d’un trouble dépressif majeur persistant et d’un trouble d’anxiété généralisé depuis plusieurs années. Sa séparation en 2022 a été très difficile selon le coroner.

En 2023, M. Lamontagne a commencé à suivre la mère des enfants, à l’épier et à lui poser des questions sur ses déplacements.

La mère des enfants avait aussi reçu des messages inquiétants. Le 24 août 2023, elle décide de porter plainte pour harcèlement criminel en contexte de violence conjugale.

Contrôle coercitif

«M. Lamontagne exerçait envers la mère des enfants un contrôle coercitif. Il traquait la mère des enfants, se présentait chez elle, lui envoyait de façon répétée des messages texte et des appels fréquents», ajoute le coroner dans son rapport.

Selon lui, les policiers pouvaient considérer ces facteurs de risque pour mieux évaluer la dangerosité de la situation.

«Une formation continue offerte aux policiers comportant un volet sur la violence conjugale et le contrôle coercitif aiderait les policiers à mieux les outiller afin de faire face à ces drames intrafamiliaux.»

Enfin, l’École nationale de police du Québec devrait prendre les mesures requises pour intégrer des outils concernant le contrôle coercitif en matière de violence conjugale.

–Avec la collaboration d’Audrey Folliot, TVA Nouvelles

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