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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Un complice d’évasion est trop violent pour être libéré

Mathieu Steven Marchisio avait aidé deux détenus à s’évader de la prison de Saint-Jérôme à bord d’un hélicoptère, le 17 mars 2013.
Mathieu Steven Marchisio avait aidé deux détenus à s’évader de la prison de Saint-Jérôme à bord d’un hélicoptère, le 17 mars 2013. Capture d'écran
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Jonathan Tremblay | Journal de Montréal

2021-12-11T10:47:06Z
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Un criminel endurci qui se serait fait offrir 100 000 $ pour détourner un hélicoptère afin de faire s'évader des détenus de la prison de Saint-Jérôme ne sortira pas de sitôt du pénitencier, vient de trancher la Commission des libérations conditionnelles.

«Vos comportements désorganisés, violents, irréfléchis et criminels n’ont pas été encore travaillés en profondeur», a justifié la Commission dans sa décision concernant Mathieu Steven Marchisio, rendue lundi dernier.

Le criminel de 29 ans cumule les gestes de violence en prison: menaces et intimidation envers les codétenus et les gardiens, bagarres et agressions, bris de biens, provocation d’incendie et pas moins de 26 épisodes d’automutilation.

Il a même déjà averti des gardiens que si la porte de sa cellule s’ouvrait, il allait leur «défoncer les entrailles».

Marchisio est considéré comme si dangereux qu’il est maintenu dans un pénitencier à sécurité maximale. Il est détenu depuis 2013.

Cette année-là, le 17 mars, son complice Billi Beaudoin et lui avaient détourné un hélicoptère en braquant un revolver sur la tête de son pilote.

Ils sont ensuite allés aider Benjamin Hudon-Barbeau et Dany Provençal à s’évader de la prison de Saint-Jérôme.

Selon ses dires, Marchisio se serait fait offrir 100 000$ pour participer à ce plan.

Les images spectaculaires des deux évadés se tenant accrochés au bout d’une corde sous l’appareil en marche avaient fait toutes les manchettes.

Les criminels avaient rapidement été arrêtés, au terme d’une vaste chasse à l’homme.

Délinquant

Depuis, Marchisio ne semble malheureusement pas avoir cheminé.

«L’instabilité de votre comportement institutionnel démontre l’ampleur et l’enracinement de vos valeurs délinquantes», peut-on lire dans la décision.

Le détenu serait notamment «impulsif, influençable, imprévisible et immature» et serait porté «à commettre n’importe quel geste sans penser aux conséquences».

La Commission a jugé qu’il n’était toujours «pas en mesure d’exercer un certain contrôle sur [sa] vie» et qu'il présentait toujours un risque de récidive violente.

Il voudrait changer

Les deux commissaires qui lui ont refusé cette récente demande de libération ont expliqué leur décision en disant que son retour dans la collectivité devrait se faire dans un processus «très graduel et prudent».

Ils ont toutefois constaté que Marchisio était au fait de la sévérité de ses problèmes, et ont reconnu sa volonté de changer. Le principal intéressé serait même ouvert à porter un bracelet électronique afin de faciliter sa surveillance, lors d’une éventuelle libération.

–Avec Eric Thibault et Valérie Gonthier

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