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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Un collectionneur presque millionnaire... en billets de loterie

Le septuagénaire rassemble son petit trésor depuis les années 1970

Jean-Guy Lirette a minutieusement classé les centaines de milliers de billets de loterie qu’il accumule depuis 1972 dans des boîtes.
Jean-Guy Lirette a minutieusement classé les centaines de milliers de billets de loterie qu’il accumule depuis 1972 dans des boîtes. Photo Nora T. Lamontagne
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Photo portrait de Nora T. Lamontagne

Nora T. Lamontagne

2022-09-03T04:00:00Z
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BLAINVILLE | Un passionné de la Rive-Nord a accumulé près d’un million de billets de loterie, une collection qui compte pratiquement tous les modèles émis au Québec dans les 50 dernières années.

Jean-Guy Lirette n’est pas un joueur compulsif, mais bien un «collectionneur compulsif», comme il l’admet lui-même en riant.

«Une journée sans jouer dans mes billets, ça ne se fait presque pas», lance celui qui a commencé sa collection en 1972, soit deux ans après le lancement de Loto-Québec.

Dans une petite pièce de son sous-sol, plus ou moins 925 000 précieux bouts de papier sont soigneusement entreposés dans d’étroites boîtes en carton qui montent du plancher jusqu’au plafond.

Chaque série de billets de loterie est classée en ordre chronologique, numérotée puis entrée dans une feuille Excel.

Des exemplaires de la Mini de mai 1989, mettant en vedette l’événement Bonjour printemps, à Victoriaville.
Des exemplaires de la Mini de mai 1989, mettant en vedette l’événement Bonjour printemps, à Victoriaville. Photo Nora T. Lamontagne

«Quand tu commences, tu mets ça dans une petite boîte, mais à un moment donné, ça dépasse la capacité de la mémoire», dit-il pour justifier son inventaire digne d’un archiviste chevronné.

Coup de pouce

Jean-Guy Lirette est loin d’avoir gratté chacune des pièces de son imposante collection. En fait, il n’achète que deux billets de Mini par semaine et un Lotto Max de temps en temps, pour se «lâcher lousse».

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Le retraité peut néanmoins compter sur un commerce du secteur pour que celui-ci lui remette les billets usagés de ses clients, et ce, depuis ses tout débuts.

«La plupart des gens, quand ils ne gagnent pas, ils déchirent le billet et le mettent aux poubelles. C’est un massacre», soupire le collectionneur de 70 ans.

Aujourd’hui, M. Lirette estime posséder un exemplaire d’environ 99 % de tous les billets de loterie jamais émis par Loto-Québec.

«Il y a quelques billets gagnants parmi le lot, mais je ne me force pas pour en ramasser.»

Enthousiaste, il montre au Journal le premier «gratteux» du Québec, une édition spéciale de la Saint-Valentin qui produisait une odeur de cannelle quand on le grattait, et quelques magnifiques billets de la loterie de la Louisiane.

  • Écoutez l'entrevue avec Jean-Guy Lirette, collectionneur à l’émission de Richard Martineau diffusée chaque jour en direct 9 h 23 via QUB radio :

40 heures par semaine

Il fut un temps où il échangeait d’ailleurs avec une centaine de correspondants à l’international et consacrait 40 heures par semaine à son loisir, en plus de son emploi à temps plein en télécommunications.

Avec l’âge, le congiariophiliste, comme on appelle les collectionneurs de billets de loterie, a cependant décidé de se concentrer sur Loto-Québec.

Mais pourquoi tant d’efforts pour accumuler des billets de loterie, en particulier?

«C’est sûr qu’on peut dire que ce sont de vulgaires bouts de papier qu’on ramasse pour les regarder. Mais c’est comme pour la monnaie ou les timbres... Ils ont une certaine valeur», plaide-t-il.

  • Jean-Guy Lirette exposera une partie de sa collection au Salon des grands collectionneurs de Québec en septembre.
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