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L'article provient de TVA Nouvelles

Un citoyen résigné à devoir payer la décontamination de son terrain

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Jean Houle | TVA Nouvelles

2022-12-15T02:24:30Z
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Après des mois de démarches avec la ville et le ministère de l'Environnement, un couple habitant sur un terrain contaminé de la rue Mézy, dans le secteur de Chicoutimi-Nord, à Saguenay, craint de devoir se résigner à devoir payer lui-même pour régler le problème.

Au printemps dernier, le couple a dit entreprendre des travaux d’excavation à la suite d’un dégât d’eau. Or, les travaux ont permis de découvrir que le terrain est gravement contaminé aux hydrocarbures.

D’ailleurs, une odeur d’hydrocarbure flottait sur le terrain de la résidence lors du passage de TVA Nouvelles mercredi.

«L'odeur de diesel, ce n'est pas moi, a dit le propriétaire Sylvain Tremblay. On n'a aucun réservoir d'huile à chauffage!»

Le ministère de l'Environnement a confirmé par écrit, à la suite des travaux d’excavation qui ont été interrompus, la présence de diesel et d'huile à chauffage. La fermeture d'une station-service dans le secteur, à la fin des années 70, pourrait en être l'origine. Mais ni la Ville de Saguenay ni le ministère de l’Environnement n'ont voulu assumer les coûts de la décontamination.

Après six mois, à l'approche du froid hivernal, les propriétaires se résignent à poursuivre le remplacement du drain à leurs frais.

«Encore la semaine dernière, j'ai dû pomper l'eau, a déploré M. Tremblay. Cet hiver, je ne pourrai plus faire ça. Avec mon cancer, le stress, je n'ai pas du tout la tête à ça.»

«Ça me coûte 20 000 $ de ma poche. Ma retraite, elle est là», a-t-il poursuivi en regardant vers la pelle mécanique laissée sur son terrain.

La contamination semble affecter un secteur précis du terrain. Une partie de la terre enlevée pourra recouvrir le trou, mais que faire avec la portion affectée?

«Normalement, elle serait acheminée vers un site spécialisé pour être traité, a expliqué le contremaître des Entreprises Sylvain Dufour, Martin Tremblay. On est en train de valider tout ça avec le ministère de l'Environnement et la Ville, pour savoir qui paye quoi.»

Sylvain Tremblay entend demander à nouveau de l'aide, en 2023.Les propriétaires rappellent qu'ils n'auraient jamais acheté la maison s'ils avaient été avisés de ce que le terrain contenait. Ils espèrent que la résidence ne sera pas trop dévaluée.

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