Un choc pour les hôtes et hôtesses: 159 employés des loges du Centre Bell congédiés

À quelques semaines des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, le Groupe CH a annoncé le licenciement de 159 hôtes et hôtesses qui travaillent dans les luxueuses loges du Centre Bell de Montréal.

«Nous avons décidé de réorganiser nos activités. Les propriétaires de loges pourront désormais embaucher eux-mêmes du personnel, mais nous allons cesser d’offrir ce service», confirme au Journal France Margaret Bélanger, présidente Sports et divertissement du Groupe CH.

Cette dernière explique que le Centre Bell payait depuis trois saisons des hôtes et des hôtesses embauchés à temps partiel. Ces 159 employés syndiqués, membres de la section locale 1999 des Teamsters, seront officiellement mis à la porte le 30 juin prochain, ont-ils appris mardi.

«Nous avons décidé de nous concentrer sur des activités clés pour l’entreprise, précise M^me Bélanger. On a aussi proposé aux clients des loges les services d’une agence externe au besoin, mais nous ne sommes pas liés [à celle-ci].»

En pleine négo

Des hôtesses et hôtes ont dénoncé au Journal leur congédiement, alors que leur groupe de travailleurs devait renouveler leur convention collective.

«C’est clairement une tactique pour intimider notre groupe. On était en pleine négociation. Leur objectif est clairement de laisser une agence au privé s’occuper des loges pour éviter de signer une nouvelle convention avec nous», déplore une employée, souhaitant taire son nom par crainte de représailles.

Questionnée à ce sujet, France Margaret Bélanger assure que leur décision n’est pas influencée par ces négociations.

«Ce n’est pas lié à ça. C’est vraiment un motif d’opération. Tout le monde a été prévenu 14 semaines en avance pour leur donner du temps», mentionne la présidente du Groupe CH.

État de choc

La nouvelle a été très mal reçue par plusieurs des 159 employés des loges et espaces VIP, selon nos informations.

«Je pensais que j’allais vomir honnêtement. Certaines n’ont pas été capables de travailler dans leur loge après avoir appris la nouvelle», affirme une autre hôtesse, alors qu’elle devait servir des clients le soir même pour le match du Canadien contre les Sénateurs.

La section locale 1999 du Syndicat des Teamsters a pour sa part déploré les licenciements «dans un contexte d’incertitude économique et de guerre tarifaire avec les États-Unis».

«Jusqu’au 30 juin, votre emploi se poursuit, lit-on dans un courriel du Groupe CH envoyé à la centaine de congédiés. Nous comptons sur votre professionnalisme et votre courtoisie habituels auprès de nos clients.»