Un chien attaqué par un oiseau de proie en Estrie

À Ascot Corner, en Estrie, la propriétaire d'un petit chien a eu toute une frousse en début de semaine après que son animal, un morkie de cinq mois, a été attaqué par un oiseau de proie, lundi en début de soirée.

L’incident s’est produit à proximité de la résidence, qui se trouve dans un secteur boisé. La propriétaire, Liliane Bilodeau, a l’habitude de laisser la petite Chanelle se promener sur le terrain familial avec légère supervision. Elle le faisait d’ailleurs avec son autre chien de 16 ans, qui est décédé en juin dernier.

Lundi soir, la dame a été alertée par un bruit inhabituel. Sur le pas de la porte, elle a constaté que son petit chien avait été agrippé par un oiseau de proie, avant que ce dernier ne laisse sa proie et ne s’enfuie.

Après l’incident, la petite Chanelle était bien mal en point. Quatre marques de serres étaient visibles sur son corps, trois sur le ventre et une sur le dos. Le morkie a été rapidement transporté vers une clinique vétérinaire de Sherbrooke qui l’a pris en charge. Selon Liliane Bilodeau, l’équipe a procédé à des rayons X et s’est assuré qu’il n’y avait pas de fracture, ni de perforation aux poumons.

Heureusement, la petite Chanelle se porte mieux, et est déjà de retour à la maison, mais la propriétaire reste marquée par l’événement. Elle invite les propriétaires d’animaux à être vigilants.

Selon quelques experts, l’oiseau de proie pourrait être un Grand-duc d’Amérique, un oiseau nocturne qui fait partie de la famille des hiboux.

«Ils ne font pas la différence entre des animaux domestiques ou des animaux sauvages. [...] Ce sont souvent de jeunes oiseaux de proies, les juvéniles qui sont nés au printemps dernier, qui ont parfois de la difficulté à chasser lorsque l’hiver arrive. Ils sont moins expérimentés que les adultes», a expliqué Noémie Roy, directrice du Centre d’interprétation des oiseaux de proie de Godbout, qui se veut toutefois rassurante, et qui rappelle que ces incidents sont isolés et occasionnels.

Les oiseaux de proie s'approchent, également, rarement des êtres humains. L’experte y va donc de ce conseil : «Quand vous avez un animal avec vous, que vous le sortez à l’extérieur, attachez-le en laisse, restez près de lui. Il y a moins de chance que l’oiseau de proie aille l’attaquer à ce moment-là. Il y aura une plus grande crainte [de la part de l’oiseau].»