Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Un chantier fantôme cause une congestion monstre sur la rue Sherbrooke à Montréal

Partager

Agence QMI

2025-08-20T13:53:58Z
Partager

Une file d’automobilistes s’est créée sur la rue Sherbrooke E au coin de l’avenue Papineau au centre-ville de Montréal, mercredi matin, en raison d’un chantier fantôme qui ne rend qu’une seule voie accessible. Avisée du problème, la Ville de Montréal a réprimandé l’entrepreneur.

• À lire aussi: Chantiers fantômes à Montréal: la Ville promet de sévir

• À lire aussi: Travaux sans fin et rues bloquées: l’exaspération monte chez les Montréalais

• À lire aussi: Chantiers fantômes à Montréal: rue barrée sans ouvriers

La Ville de Montréal a appelé les membres de l’Escouade mobilité à se rendre sur le chantier pour dégager des cônes et ainsi rendre une voie additionnelle accessible aux automobilistes, pris dans un bouchon.

TVA Nouvelles
TVA Nouvelles

«On n’a pas de tolérance pour des chantiers où il ne se passe rien, a lancé le porte-parole de la Ville de Montréal, Philippe Sabourin. Normalement quand tu installes des cônes, tu travailles.»

Le chantier a été établi lundi pour effectuer des travaux sous la direction de la commission des services électriques de la Ville de Montréal concernant les systèmes de feux de circulation.

Ordinairement, lorsque des cônes sont installés, un entrepreneur a «24h top chrono» pour commencer ses travaux.

TVA Nouvelles
TVA Nouvelles

Publicité

«En fait, on nous a demandé un permis 24 heures, puis on l’utilise le tiers du temps. Ça fait qu’on a dépêché l’Escouade mobilité, on a retiré les entraves. L’entrepreneur s’en vient à 14h, il va remettre les entraves en place, il va faire son travail et demain il va paver, ça sera terminé», a conclu le porte-parole.

Plusieurs automobilistes ont d’ailleurs déploré l’absence d’ouvriers sur le chantier et la congestion que son installation crée sur la rue Sherbrooke en direction ouest.

Certains d’entre eux ont été pris dans le trafic plus de 30 minutes, mardi soir, pour passer un feu de circulation près de l’intersection.

TVA Nouvelles
TVA Nouvelles

Une longue file se formait déjà à 9h, mercredi matin, et le chaos règne sur la rue depuis l’installation du chantier, lundi.

La commission des services électriques n’aurait réalisé que de brefs travaux sur un trottoir un peu plus loin. Des ouvriers auraient creusé et seraient en train de faire sécher du ciment.

Aucun ouvrier ne se trouvait toutefois sur le chantier mercredi matin.

Les chantiers fantômes : un enjeu électoral

Le dossier des chantiers fantômes continue de faire réagir les citoyens, mais également les politiciens qui sont en lice pour la mairie de Montréal.

Le candidat, Luc Rabouin, de Projet Montréal, affirme qu’aucune signalisation inutile ne devrait être tolérée à Montréal.

«On doit serrer la vis à tous les responsables de chantier et rompre avec cette culture de laisser-aller, a-t-il martelé. On a tous un rôle à jouer pour réduire les impacts négatifs des chantiers. Les citoyens comprennent la nécessité des chantiers, mais personne n’accepte de subir des entraves alors qu’il n’y a pas de travaux, moi non plus!»

De son côté, Soraya Martinez Ferrada, cheffe d’Ensemble Montréal, déplore qu’il ait fallu l’intervention de TVA Nouvelle pour que les cônes soient déplacés.

«Moi je pense qu'il y a un manque de planification flagrant à la Ville sur les chantiers. Il n'y a aucune volonté d'avoir une planification qui a du sens pour la fluidité», a-t-elle mentionné.

Le tout nouveau venu dans la course à la mairie, Jean-François Kacou de Futur Montréal, dénonce, pour sa part, un manque de concertation.

«Il y a un manque d'intelligence économique à Montréal. Le monde ne se parle pas. Il y a beaucoup d'outils qui peuvent permettre aujourd'hui de pouvoir répertorier facilement tous les chantiers de construction», a-t-il dit.

Avec les informations d’Yves Poirier

Publicité
Publicité