Un chantier à Montréal bloque l’accès à des cliniques médicales et dentaires
Yves Poirier
Un chantier de piste cyclable sur le boulevard Henri-Bourassa Est, dans le quartier Montréal-Nord, s’est transformé en cauchemar pour les administrateurs de la Clinique dentaire G&N Picard.
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En matinée, le denturologiste Gaétan Picard a laissé sortir sa colère quand deux employés de la Ville se sont présentés dans son bureau parce que les ouvriers ont bloqué lundi matin l’accès de son stationnement avant. Ce dernier n’aurait jamais été prévenu.

Cela a causé notamment des ennuis à l’un de ses patients qui est arrivé par transport adapté.
«On avait un transport adapté qui s'en venait, qui a viré, qui n’a pas été capable de rentrer à la clinique. On se retrouve devant le fait accompli. Et là on me dit: “On ne peut pas rien faire, les gens, ils ont juste à stationner où ils voudront”», a dénoncé le denturologiste.
M. Picard a tenté de garer son véhicule sur le boulevard Henri-Bourassa, près de la clinique, mais l’entrepreneur s’est plaint et le denturologiste s’est vu remettre deux contraventions qui totalisent environ 500$.

«Il a appelé la police, puis il s'est plaint contre moi parce qu'il disait que j'étais stationné illégalement alors que sa pépine obstruait complètement la voie», a lâché M. Picard, découragé.
Voyant que l’accès au stationnement près du boulevard Henri-Bourassa avait été condamné par les travaux de la piste cyclable, TVA Nouvelles a voulu savoir si les patients pouvaient accéder d’une autre façon au stationnement en longeant le boulevard Saint-Vital.

Il y a quelques places à l’arrière de la clinique dentaire, qui côtoie une clinique médicale. Or cette portion du stationnement était difficilement accessible lundi, car les rares places étaient rapidement comblées.
Pour améliorer les entrées et sorties de la clientèle dans le stationnement arrière, la Ville a aménagé, avec des cônes, un corridor, mais il était périlleux de l’emprunter avec son véhicule.
En réaction, la Ville est prête à faire des ajustements pour répondre aux besoins des commerçants, mais on rappelle surtout que ce tronçon est l’un des plus meurtriers avec près de 1384 collisions impliquant des cyclistes et piétons entre 2015 et 2021.