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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

[EXTRAIT] Indéfendable: un cas rappelant tristement George Floyd

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Photo portrait de Guillaume Picard

Guillaume Picard

2024-09-24T23:30:00Z
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Un ancien membre du gang de rue Clan 45 connu des fidèles d’Indéfendable refait surface dans une cause de profilage racial.

À la toute fin de l’épisode de mardi, les téléspectateurs ont assisté, impuissants, à l’arrestation musclée de Juvençon (Prinzy-Michélange Dessources), qui rappelle celle subie en 2020 par George Floyd, à Minneapolis, aux États-Unis.

Cet Afro-Américain est mort après que le policier Derek Chauvin l’eut maintenu au sol en employant, pendant de longues minutes, la technique du plaquage ventral avec un genou, tout ça en étant filmé. Ne pouvant pas respirer, Floyd est décédé, provoquant une vague d’indignation partout dans le monde.

Le comédien Prinzy-Michélange Dessources dans la quotidienne «Indéfendable», dans laquelle il joue Juvençon, un ancien membre de gang de rue qui est victime de profilage racial au volant.
Le comédien Prinzy-Michélange Dessources dans la quotidienne «Indéfendable», dans laquelle il joue Juvençon, un ancien membre de gang de rue qui est victime de profilage racial au volant. Photo fournie par TVA

Dans la quotidienne judiciaire de TVA, le policier Ricard (Emmanuel Charest) interpelle Juvençon au volant de la voiture de sa mère et le plaque violemment au sol, le maintenant dans cette position en plaçant un genou dans le dos du jeune homme et appuyant son visage contre le bitume. Sa collègue, la policière Barbeau (Catherine Lavoie), n’est visiblement pas à l’aise avec la «technique» employée par son confrère, qui refuse d’entendre les cris de douleur de Juvençon lui exhortant d’arrêter.

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Pourtant, Juvençon n’a grillé aucun feu rouge ou fait un excès de vitesse. Il se contente de demander au policier pourquoi on l’arrête pour la troisième fois en quelques semaines, ce pour quoi il n’obtient évidemment pas de réponse.

Heureusement, la situation ne dégénère pas au point d’entraîner un décès, comme au pays de Joe Biden, mais Juvençon ne mérite pas pareil traitement. On est donc dans un cas de profilage racial, un enjeu connu par les Québécois racisés.

Prinzy-Michélange Dessources dans une scène avec sa camarade de jeu Martyne Musau.
Prinzy-Michélange Dessources dans une scène avec sa camarade de jeu Martyne Musau. Photo fournie par TVA

Juvençon et sa mère, Olivia (excellente Martyne Musau), tenteront de se défendre contre la police au cours des prochains épisodes. Juvençon sera vraisemblablement accusé de voies de fait contre un policier, bien qu’il n’ait rien fait.

Dans une conversation avec les avocats Léo Macdonald (Sébastien Delorme) et Kim Nolin (Julie Trépanier), la mère de Juvençon citera ce mercredi les cas de Jean René Junior Olivier, de Fredy Villanueva et de Regis Korchinski-Paquet, qui sont morts sous les balles des forces de l’ordre respectivement à Repentigny, dans l’arrondissement de Montréal-Nord et à Toronto.

Juvençon, pour rappel, a été accusé de meurtre avec un coaccusé au cours de la première saison d’Indéfendable, puis il a été acquitté. C'est Marie-Anne Desjardins (Anne-Élisabeth Bossé) qui le défendait alors que Me Boileau (Peter Miller) représentait l'autre accusé et tentait de piéger sa consoeur.

Photo fournie par TVA
Photo fournie par TVA

Depuis cette mésaventure, il a fait du chemin. Bien qu’il n’ait pas encore (re)gagné entièrement la confiance de sa mère, il a quitté le Clan 45 et a entrepris une technique en soins infirmiers. Mais en parallèle de toute cette affaire, on constate que l’on n’échappe pas aussi facilement au joug d’un gang de rue...

Du grand Michel Laperrière

Michel Laperrière, qui campe l’avocat criminaliste André Lapointe dans Indéfendable, démontre encore une fois tout son talent de comédien dans les épisodes de cette semaine.

Michel Laperrière dans le bureau de son personnage, Me André Lapointe, dans «Indéfendable».
Michel Laperrière dans le bureau de son personnage, Me André Lapointe, dans «Indéfendable». Photo KARLJESSY

Il pique deux saintes colères, l’une contre le procureur de la Couronne Duguay (Paul Doucet) et une seconde, dans l’épisode de mercredi, après une remarque formulée par la juge Hochu (Claire Gagnon). On sent depuis la mort d’Inès Saïd (Nour Belkhiria) et depuis son cancer qu’André est plus à fleur de peau. Ça donne de bonnes scènes.

Soulignons aussi le jeu de Sophie Clément, dont le personnage, Mme Poulin, est la mère de la victime du chef réputé Adam Benoit (Guillaume Cyr).

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