Un candidat du PCQ «se posait des questions» sur le 3e lien à l’est

Gabriel Côté
Le candidat du Parti conservateur du Québec dans Bellechasse s’interrogeait sur la pertinence du projet de troisième lien à l’est, dans un article paru en 2018. Aujourd’hui, il estime que ce serait «un gain majeur» pour sa circonscription.
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«Faut-il détruire notre passé pour construire notre avenir?» se demandait Michel Tardif dans la revue de la société historique de Bellechasse, à l’automne 2018.
«Actuellement, on entend les politiciens nous promettre un troisième lien. Est-ce vraiment ce qui sauvera Bellechasse? Sur quelle base nos élus locaux se basent-ils pour être en accord avec cette implantation? Croyez-vous vraiment qu’un troisième lien favorisera une meilleure intégration de nos nouvelles populations? Par quel village, Beaumont, Saint-Michel ou Saint-Vallier, passera ce troisième lien?» poursuivait-il.
M. Tardif s’interrogeait également sur les impacts du troisième lien sur le tissu social et le patrimoine architectural de Bellechasse.
Interrogé à propos de ce texte, le candidat conservateur soutient qu’il n’était pas alors opposé au projet, mais qu’en bon citoyen, il posait des questions qui lui paraissaient alors importantes.
«En 2018, dans le projet de la CAQ, ces questions n’étaient pas répondues», a-t-il déclaré.
Michel Tardif se dit tout à fait en accord avec la proposition du parti conservateur de construire un deuxième pont au sud de l’île d’Orléans, même s’il ne s’agit pas d’un «projet final».
«Voit-on ce pont avec une, deux ou trois voies ? Avec un, ou deux étages ? Il est encore trop tôt pour le dire», a-t-il remarqué.
Pour les gens de l’île d’Orléans, la construction d’un deuxième pont est une bonne idée, estime le candidat conservateur. «En ce moment, si une voiture prend feu sur le pont au nord, les gens se retrouveraient pris sur l’île. Dans une maison en feu, c’est bon d’avoir deux sorties.»
Il souligne également qu’il se trouvait du monde, en 1935, qui ne voulait pas du premier pont de l’île d’Orléans. «On dit que les maires de l’île sont contre notre projet, mais ils sont contre quoi?»
Il soutient enfin qu’une fois élu, il poserait les mêmes questions que celle qu’il avait soulevées en 2018 à propos du projet de troisième lien, pour s’assurer que le projet ait une bonne acceptabilité sociale dans Bellechasse.