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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Un boulevard jugé dangereux à Québec: «Ça devrait encore s'appeler le rang de la misère»

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Photo portrait de Jean-Philippe Guilbault

Jean-Philippe Guilbault

2025-08-08T15:30:00Z
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Haute vitesse, absence d’accotement et de trottoir, route trouée: le boulevard Saint-Jacques à Québec est jugé dangereux par les résidents du secteur, qui n’ont pas de difficulté à s’imaginer que ce tronçon de route s’est autrefois appelé le rang de la Misère.

«Ça devrait encore s’appeler comme ça», lance avec ironie Nizar, un citoyen qui habite sur le boulevard Saint-Jacques depuis environ cinq ans et qui n’a pas de difficulté à énumérer tout ce qui ne va pas à ses yeux avec ce tronçon de route.

«Les camions passent à une vitesse de 80 à 90 kilomètres à l’heure. Des dix roues avec leur cargaison roulent à une vitesse incroyable», explique-t-il d’emblée, tout en soulignant l’absence de trottoir de chaque côté de la route.

Lors du passage du Journal, la cohabitation entre piétons, cyclistes et automobilistes semblait effectivement très complexe sur ce tronçon entre l’avenue Chauveau et le boulevard Johnny-Parent.

La cohabitation entre piétons, cyclistes et automobilistes est très difficile sur le boulevard Saint-Jacques en raison de l’absence d’accotement.
La cohabitation entre piétons, cyclistes et automobilistes est très difficile sur le boulevard Saint-Jacques en raison de l’absence d’accotement. Photo Jean-Philippe Guilbault

L’absence d’accotement et de trottoir des deux côtés du boulevard y complique les déplacements, surtout que plusieurs se rendent dans le secteur pour profiter du parc linéaire de la rivière Saint-Charles.

«C’est dangereux pour les enfants! Il y en a beaucoup qui marchent pour aller prendre l’autobus», raconte pour sa part Réjean Savard, qui habite le secteur depuis les années 1970.

En 2015, Postes Canada a même retiré l’ensemble des boîtes aux lettres, puisque le coin aurait été jugé trop dangereux pour ses facteurs.

«On a peur d’y circuler, on a la peur au ventre quand on y marche avec les enfants, se désole Billy Sayumwe, qui habite sur le boulevard depuis près de cinq ans. L’hiver, à cause de la neige, il n’y a tout simplement pas de place pour s’arrêter.»

M. Sayumwe est aussi préoccupé par les canaux creusés en bordure de route pour les accumulations d’eau.

«Moindrement que tu dévies un peu de la trajectoire, il y a un risque de tomber dedans, dénonce-t-il. Lorsqu’on recule pour se stationner, on a aussi peur de tomber.»

Il a même porté plainte à l’ombudsman de la Ville de Québec pour que des modifications soient apportées à l’aménagement de la route, sans succès.

«On est probablement le boulevard urbain le plus oublié de la ville», lâche-t-il.

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