Un bon samaritain sauve un garçon de 10 ans coincé sous une pelle mécanique

Un enfant de 10 ans écrasé accidentellement par un équipement de chantier, dans un parc municipal de Sainte-Foy, dimanche, a possiblement eu la vie sauve grâce à l’intervention d’un bon samaritain, qui s’interroge sur la sécurité du site.

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En après-midi, Cédric Durand était tranquillement assis avec des amis autour d’une table, au parc Notre-Dame-de-Foy, quand deux ou trois enfants paniqués ont sollicité leur aide.

«Il y en a un qui disait que son ami ne respirait plus, l’autre qui disait que son ami avait eu un accident», raconte l’homme de 39 ans qui est tout de suite allé voir sur le terrain de baseball.

Des équipements de chantier lourds, notamment une pelle mécanique, y étaient entreposés, mais non utilisés puisque c’était la fin de semaine, dans le cadre de travaux de remplacement du système d’éclairage réalisés par un sous-traitant de la Ville.

Un garçon de 10 ans était prisonnier en dessous d’un godet, la pièce en forme de pelle qui s’accroche au bras de l’engin.

Tout indique que l’enfant s’amusait autour des équipements avec ses camarades quand le lourd objet a basculé contre lui.

En détresse respiratoire

«Il avait le visage mauve. D’après moi, ça faisait un petit moment. Il était en détresse respiratoire», relate M. Durand.

Le garçon, qui ne semblait pas accompagné, était «complètement écrasé sous le poids de la pelle» du bas du corps jusqu’à l’abdomen, selon le témoin.

«Il avait les bras sortis, il essayait tant bien que mal de se sortir de là, mais c’était impossible pour lui, c’était beaucoup trop lourd.»

Disant agir par «instinct», Cédric Durand a soulevé de toutes ses forces le godet. «Je me demande encore comment j’ai fait [...], je ne l’aurais pas fait deux fois», lance-t-il.

Alors que M. Durand ne pouvait plus supporter le poids, l’enfant est parvenu à s’extirper complètement «à la dernière seconde».

Les pompiers, puis les ambulanciers sont ensuite arrivés et l’ont pris en charge.

Couvert d’ecchymoses, le garçon était «vraiment en douleur» et avait de la difficulté à bouger ses jambes, dit M. Durand. 

Lundi, il recevait toujours des soins, mais on ne craignait pas pour sa vie, selon l’homme, qui a pu parler avec un proche.

Des questions

Le bon samaritain et une dame, également témoin de la scène, affirment que l’accès au terrain de baseball n’était pas bloqué et déplorent que les équipements de chantier étaient trop facilement accessibles, ou du moins pas suffisamment fixés.

«On s’imagine un enfant de 10 ans, il est au parc, on ne voit pas des excavatrices tous les jours. C’est sûr qu’ils allaient aller voir», laisse tomber M. Durand.

Dans une réponse écrite, la Ville de Québec s’est désolée de ce «malheureux accident».

Selon elle, le surveillant du parc avait demandé à plusieurs reprises au groupe d’enfants de ne pas s’approcher du chantier.

«La Ville a demandé à l’entrepreneur d’ajouter des clôtures afin de bloquer l’accès au terrain de baseball, et que ce dernier change ses méthodes de rangement d’équipement. De plus, la Ville fera un audit journalier de la sécurité du chantier», a affirmé le porte-parole David O’Brien.

La CNESST a également envoyé un inspecteur sur place et a demandé des correctifs.