Un bénéfice amélioré de justesse pour Loto-Québec


Martin Jolicoeur
C’est de justesse que Loto-Québec sera parvenue cette année à dégager un bénéfice supérieur à celui de l’année précédente.
Pour l’exercice 2024-2025, terminé le 31 mars dernier, la société d’État a réalisé des profits de 1,518 milliard $, en hausse de 6,7 millions $ ou de seulement 0,4% par rapport à l’année dernière.
Moins modestes, ses revenus ont crû pour leur part de 2,1%, pour s’établir à 2,99 G$. Les ventes de la société n’ont été supérieures que de 60,6 M$ par rapport à l’année passée, un exercice pourtant marqué par une grève de quatre mois dans les casinos.

Qu’à cela ne tienne, le PDG de Loto-Québec, Jean-François Bergeron, s’est montré plus que fier du travail accompli. «Je suis vraiment fier des résultats obtenus grâce au travail remarquable de nos équipes, d’autant plus qu’ils ont été réalisés dans un contexte économique marqué par l’incertitude à l’échelle mondiale», a déclaré le PSG.
Loterie vidéo en tête
Même si le gros des ventes provient des activités des casinos et salons de jeu, avec une hausse de 8,1% par rapport à l’an passé, les appareils de loterie vidéo répartis dans les bars de la province continuent d’être responsables de la majorité des profits de la société.
Ils comptent pour 35,8% du bénéfice net de la société, comparativement à 30,2% en provenance des casinos et salons. Pour leur part, les ventes de jeux de loterie (28,5% de l’ensemble) parviennent à réaliser 34% des profits de Loto-Québec.

En entrevue, le PSG s’est réjoui d’une hausse de la fréquentation des casinos et établissements de jeu. Loto-Québec observe une hausse de 12% de leur achalandage par rapport à l’an passé.
Toutefois, en raison d’un budget discrétionnaire qu’on estime plus restreint que par le passé, Loto-Québec observe une baisse générale des dépenses des visiteurs. Le panier moyen du visiteur d’un casino a baissé de 5% par rapport à l’an passé, explique M. Bergeron.
Salaires et bonis en hausse
Pour la livraison de ces résultats, le PDG, Jean-François Bergeron, a profité d’une rémunération globale de 636 924$, une hausse de 27 042$, ou de 4,4% par rapport à ses émoluments de 609 882$.
De ce total, le grand patron de Loto-Québec a profité de bonis annuels de 73 993$, une hausse de 4,2% par rapport à ceux de l’an dernier (70 995$).

La plus forte augmentation accordée à un membre de la haute direction cette année est allée au vice-président exécutif et chef de l’exploitation des casinos et salons de jeu, Kevin G. Taylor.
Ce dernier a profité cette année d’une rémunération globale de 577 015$, dont 80 514$ à titre de boni annuel. Il s’agit d’une augmentation de 13% (ou de 68 462$) comparativement à sa rémunération de 508 553$ l’an dernier.